Au campus de l’université de Legon, à Accra, où une statue du Mahatma GANDHI, a alimenté la polémique depuis deux ans déjà, cette dernière a été récemment retirée par des professeurs et étudiants. Et pour cause, l’icône mondiale de la non-violence, a été accusé de «racisme» envers les africains noirs.
Dans un livre publié en 2015, “The South African Gandhi, Stretcher-Bearer of Empire” les auteurs Ashwin DESAI et Goolam VAHED, ont rapporté des propos du leader de l’indépendance indienne, qui remontent à 1904, lorsque ce dernier vivait en Afrique du Sud. Il semblerait en effet, que Mahatma GANDHI, percevait les Indiens comme des hommes infiniment supérieurs aux « kaffirs », un terme péjoratif utilisé pour désigner les Africains noirs, a rapporté « France TV info ».
Des citations qui ont été à l’origine de l’indignation et la colère des les professeurs de l’université de Legon, au Ghana, dont la pétition exigeant le retrait de la statue de l’icône indienne a recueilli des milliers de signatures. Au grand dam de Rajmohan GANDHI, petit-fils du Mahatma, qui stipule dans les colonnes de “The Indian express”, que « le jeune GANDHI était sans doute parfois ignorant avec certains préjugés sur les Noirs en Afrique du Sud ». Rappelant par ailleurs, que Nelson Mandela lui avait pardonné «ces préjugés dans le contexte de l’époque et des circonstances».
La statue, avait été offerte au Ghana, par l’ancien président indien Pranab MUKHERJEE, en 2016. Et placée au sein du campus de l’université de Legon, où ne repose plus qu’un socle vide, attendant qu’un héros africain s’y installent comme le réclament les professeurs. «Si nous montrons que nous n’avons aucun respect pour nous-mêmes, que nous méprisons nos propres héros et que nous louons ceux qui n’avaient aucun respect pour nous, alors il y a un problème», a notamment déclaré à l’AFP Obadele KAMBON, directeur des langues, littérature et théâtre à l’Institut d’études africaines.
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