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En Gambie, de milliers de manifestent réclament le départ d’Adama Barrow

Les milliers de gambiens ont manifesté lundi à Banjul pour exiger le départ de leur président Adama Barrow, accusé de vouloir se maintenir au pouvoir contrairement à un engagement pris lorsqu’il était dans l’opposition. Arrivé au pouvoir au terme d’un scrutin controversé, ce dernier s’était engagé à organiser, dans trois ans, des élections libres et démocratiques auxquelles il ne participerait pas. Mais aujourd’hui, le chef d’État gambien ne cache plus ses intentions de diriger le pays jusqu’en 2021, revenant ainsi sur sa promesse. Un revirement qui a attiré la colère d’une partie de la population.

Le 16 décembre dernier, des milliers de manifestants se sont rassemblés dans les rues de Banjul, capitale de la Gambie, pour exiger le départ du président Adama Barrow qui, selon les clauses de la coalition de l’opposition de 2016, devait rendre sa démission cette année et organiser une élection présidentielle.

L’appel à la manifester a été lancé par un mouvement de la société civile appelé Three Years Jotna, un mélange d’anglais et de wolof qui signifie « Trois ans, il est temps ». Ce mouvement a été formé en début d’année par Musa Kaira dit King Spot, un homme d’affaires gambien vivant aux États-Unis. Adama Barrow a été investi en 2016 par une coalition de l’opposition pour défier l’ancien président Yaya Jammeh.

Selon la charte fondatrice de cette coalition, Adama Barrow devait diriger un gouvernement provisoire durant trois ans. Il devait ensuite organiser des élections libres et démocratiques, et auxquelles il pouvait ne pas se présenter. Toutefois, une scission dans la coalition laisse planer un doute sur ce qu’il pourrait se passer par la suite. En effet, si deux partis au sein de l’alliance sont contre ce changement de plan, il y a cependant une partie de la coalition qui est favorable à la poursuite du mandat d’Adama Barrow.

« Si tu fais une promesse à ton peuple, à ta fille, à ton fils, tu dois lui donner ce que tu lui as promis. Les trois ans sont terminés », a déclaré à l’AFP Abou Njie, président de l’opération Three Years Jotna. De son côté, Adama Barrow, assure qu’il quittera le pouvoir de son plein gré et personne ne peut l’y contraindre.

« Nous irons aux élections en 2021 et je transmettrai dignement le pouvoir à quiconque l’emportera », a-t-il déclaré en août dernier. Une position défendue par la porte-parole de la présidence Amie Bojang Sissoho. « Autant que je sache, le président Barrow a été élu pour cinq ans. Ils ont le droit de manifester, ils ont manifesté et c’est tout », a-t-elle affirmé.

Harris DJIRO

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