Alors qu’il quittait son pays la Gambie pour un exil en Guinée Equatoriale après vingt-deux ans de règne le samedi 21 janvier 2017 à bord d’un jet privé et au terme d’une négociation menée par les présidents Alpha Condé de la Guinée Conakry et Mohamed Ould Abdel Aziz de la Mauritanie tous deux mandatés par l’organisation Ouest-Africaine Cédéao, l’on pensait avoir eu assurance de ce que le repos de l’ex président Yahya Jammeh ne sera pas troublé. Aujourd’hui, certaines ONG veulent le traduire en justice.
L’accord signé lors du départ de l’ex président gambien lui garantissait un statut d’ancien chef de l’Etat et lui assurait une préservation de sa sécurité et celle de toute sa famille et bien d’autres acquis. Mais malheureusement, ces accords tendent à être ignorés par ces ONG locales et internationales qui se mobilisent de concert avec des victimes présumées de l’ancien régime Gambien, pour lancer une « campagne internationale » afin de traduire Jammeh en justice. Son régime est accusé par les défenseurs des droits de l’homme d’avoir eu recours à des actes systématiques de torture contre des opposants politiques et des journalistes, à des exécutions extra-judiciaires, à des détentions arbitraires et à des disparitions forcées. « Nous ferons tout ce qu’il faudra pour obtenir justice, quel que soit le temps qu’il faudra », a déclaré Fatoumatta Sandeng, porte-parole de la campagne et fille de Solo Sandeng, opposant à Jammeh décédé en avril 2016.
Selon un communiqué de Human Rights Watch, la tenue d’un tel procès dans les meilleures conditions politiques, sécuritaires et institutionnelles serait un « encouragement pour l‘état de droit en Gambie ». « Cette campagne envoie un message fort : aucun dictateur africain, aucun dirigeant soupçonné de crimes contre l’humanité, ne doit se croire au-dessus des lois ou à l’abri de la justice », a déclaré dans un communiqué séparé un autre responsable de la campagne, Mohamed Bouamatou, homme d’affaires mauritanien et président de la Fondation pour l‘égalité des chances en Afrique.
Reste à savoir si le président Obiang acceptera de livrer pour une n-ième fois un président Africain aux mains de la justice impérialiste masquée en justice libre Africaine.
NegroNews
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