Ce mardi, le président Français, Emmanuel Macron a annoncé la mise sur pied d’un nouvel organe traduisant une forme de paternalisme français, un Conseil présidentiel pour l’Afrique (CPA). Les objectifs et missions que assignés à cette entité particulière sont toutes simple. Apporter les informations concernant l’Afrique qui est en pleine ébullition directement au président français, sans passer par les canaux habituels.
Pour se faire, les commis du président Macron auront un accès exclusif et direct à lui. Les membres de ce conseil sont des personnalités moitié africaine moitié européenne. Issues du monde de la culture, du sport, des différents secteurs de l’entrepreunariat, de la finance, on y retrouve par exemple, Jean-Marc Adjovi Boco (footballeur franco-beninois), Karim Sy (incubateur des entreprises, franco-libanais-senegalais), Jules-Armand Aniambossou, camarade de promotion d’Emmanuel Macron à l’ENA et, surtout, patron d’un groupe Duval en plein repositionnement sur l’Afrique, comme par hasard.
L’Elysée a fait savoir que la relation entre Macron et ses hommes de mains se fera sans aucune interface, en clair aucun filtre, aucun intermédiaire, un rapport direct. Aussi avant chaque déplacement en terre africaine, les commis de la France et singulièrement du président devront s’entretenir avec ce dernier, faire le point.
Au nombre de 11, en plus des personnalités cités précédemment, nous avons Diane Binder, Française, 37 ans, directrice adjointe du développement international du groupe Suez, Yves-Justice Djimi, Français, 36 ans, avocat, Liz Gomis, Française, 36 ans, journaliste et réalisatrice, Jeremy Hadjenberg, Français, 43 ans, directeur général adjoint chez I & P, Yvonne Mburu, Kényane, chercheuse et consultante en santé, Vanessa Moungar, Franco-Tchadienne, 33 ans, directrice genre, femmes et société civile à la Banque africaine de développement, Nomaza Nongqunga Coupez, Sud-Africaine, 36 ans, entrepreneuse dans la culture, Sarah Toumi, Franco-Tunisienne, 30 ans, entrepreneuse.
Notons que Lionel Zinsou, fervent défenseur du FCFA tant décrié, ancien candidat à l’élection présidentielle béninoise et ex-premier ministre, a lui aussi rejoint l’équipe Macron. Autant dire que, par le biais de ces franco-africains, l’Élysée se constitue une véritable célule qui donne aux plus panafricanistes un sentiment de trahison. Toutefois, les bonnes interrogations se doivent d’être mises sur la table. En tête de celles-ci et sans doute la plus importante, pour qui roulent-ils? S’il y a lieu de présumer de leur bonne foi, le fait est qu’ils sont employés par la France, travaillent pour le président français.
NegroNews
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