FRANCE-AFRIQUE : UNE INDÉPENDANCE ILLUSOIRE

La France utilise de nombreux mécanismes pour avoir une mainmise sur ses anciennes colonies. La zone CFA, les accords de coopération, les liens politiques, les liens sécuritaires, les liens culturels, autant de dispositifs ficelés pour avoir le contrôle de l’Afrique francophone et créer une autre forme de colonisation afin de piller les ressources de l’Afrique et servir ses intérêts au détriment du peuple africain. La France n’a pas accordé une indépendance dans les années 1960 aux pays africains, elle a plutôt changé de stratégie et utilisé une méthode rusée qui laisse croire à une indépendance illusoire.

Le mécanisme de la zone FCFA

Selon un article publié par Houssenia writting le 2 février 2015, Nicolas Agbohou professeur à l’université du Gabon explique la méthode utilisée par la France pour voiler une autre forme de colonisation sur le continent africain. La France a élaboré un système qui oblige 14 pays africains à mettre 65 % de leurs réserves de devises étrangères dans le Trésor français et 20 % sur leur viabilité financière. Ces pays africains ont accès à 15 % de leur argent. Et s’ils ont besoin de plus d’argent, alors ces pays doivent l’emprunter aux Français aux taux d’intérêt commerciaux. Et c’est le cas depuis 1960.
La France a le premier droit d’acheter ou de rejeter les ressources naturelles trouvées dans les pays francophones. Donc, même si les pays du CFA bénéficient de meilleurs prix sur le marché, ils ne peuvent pas vendre leurs ressources jusqu’à ce que la France déclare qu’elle n’a pas besoin des ressources. Dans les contrats gouvernementaux, les compagnies françaises sont prioritaires et ensuite seulement, les pays africains peuvent choisir d’autres entreprises étrangères. Les présidents de la zone CFA qui ont tenté de quitter le système ont subi une pression abominable de la part des présidents français. Dans les cas les plus extrêmes, cela s’est terminé par un Coup d’Etat organisé.

Les accords de coopération

La part belle a été préservé à la France, au moment de la décolonisation, avec l’Afrique. Dans un ouvrage polémique de 1998, la Françafrique, François-Xavier Verschave définit le concept de « Françafrique » pour décrire cette politique fondée sur la corruption et les détournements de fonds. Les relations actuelles entre les pays africains et la France empêchent le développement et la souveraineté africaine, dès lors le concept de coopération devient une mascarade.

Les liens politiques

Mitterrand avait en face de lui une nouvelle génération de dirigeants politiques avec l’arrivée au pouvoir à Ouagadougou en 1983 de Thomas Sankara. Les relations entre Sankara et Mitterrand étaient bien différentes, une forme de révolution se présentait alors à la France. Le plaidoyer de Thomas Sankara devant le président français avait laissé ce dernier médusé. Au point que beaucoup ont lu les instructions de la France dans l’assassinat du « père de la révolution » burkinabè. Tous les présidents français qui ont suivi jusqu’ici essaient de maintenir cette domination politique allant jusqu’à appliquer des méthodes politiques inimaginables pour préserver leurs intérêts sur le continent.

Le pillage des ressources naturelles a détruit pendant deux siècles le continent africain. La responsabilité des Français a toujours été engagée ; et aujourd’hui encore plus sous une autre forme de colonisation beaucoup plus rusée . Les mots libre échange, pays indépendants, décolonisation ne correspondent pas à ce pillage des ressources naturelles aux dépends du peuple africain qui dit-on est libre de prendre ses propres décisions. L’Afrique n’a plus besoin des accords non-accordés à ses intérêts, plus besoin des aides. Le continent a aujourd’hui besoin des accords de partenariat, où ses intérêts sont protégés.

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