FRANCE-AFRIQUE : CES ACCORDS QUI APPAUVRISSENT L’AFRIQUE

Peu de gens connaissent les accords secrets signés entre les pays d’Afrique francophone et la France. Il existe bel et bien des accords signés entre les anciennes colonies françaises et leur ancienne autorité administrative, la France. Ces accords concernent de nombreux domaines, tels que le militaire, le politique, mais surtout des accords économiques. Ces accords économiques protègent les intérêts français au détriment du peuple africain francophone qui se voit dépouiller depuis des décennies une bonne partie de sa richesse.

C’est justement la pauvreté occasionnée par le pillage pratiqué par la France en Afrique à travers ces accords, qui contraint la jeunesse africaine à s’aventurer au péril de sa vie dans l’immigration clandestine. Et, pour une première, un pays européen dit tout haute, ce que tout le monde entier disait tout bas. Le vice-président du conseil italien, Luigi Di Maio, a accusé la France ouvertement, d’appauvrir l’Afrique et d’aggraver la crise migratoire.

Luigi Di Maio, homme politique italien, député depuis 2013, dirigeant du Mouvement 5 étoiles depuis 2017 et ministre du Développement économique, du Travail et des Politiques sociales depuis 2018 a appelé l’Union européenne, dimanche, à prendre des sanctions contre les pays qui, à commencer par la France, sont, à l’origine du drame des migrants en Méditerranée :’’ Si aujourd’hui il y a des gens qui partent, c’est parce que certains pays européens, la France en tête, n’ont jamais cessé de coloniser des dizaines de pays africains’’, a-t-il déclaré.

En effet, pour illustrer les dires du ministre italien, il existe onze accords signés entre le France et les pays africains qui appauvrissent le continent. Parmi ces accords, la confiscation automatique des réserves financières nationales.

À quoi consiste cet accord

Les pays africains doivent déposer leurs réserves financières auprès de la Banque de France. Ainsi, la France « garde » les réserves financières de quatorze pays africains depuis 1961 : le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée-Bissau, la Côte dʼIvoire, le Mali, le Niger, le Sénégal, le Togo, le Cameroun, la République Centrafricaine, le Tchad, le Congo-Brazzaville, la Guinée-Équatoriale et le Gabon.

La gouvernance des politiques monétaires reste incomplète du fait qu’elle est pilotée directement par le gouvernement français, sans aucun lien avec les autorités financières des pays tels que la CEMAC ou la CEDEAO. Ainsi, les banques des zones économiques et financières, sont obligées de garder 65 % de leurs réserves de changes dans un compte d’opérations tenu par le Trésor Français, ainsi que 20 % supplémentaire afin de couvrir « les risques financiers ».

De plus, les banques des zones CFA imposent une limite de crédit à chaque pays membre équivalent à 20 % des recettes d’État de l’année N-1 ! Bien que le BEAC ou la BCEAO aient des possibilités de retrait supérieur auprès du Trésor Français, ces retraits doivent faire l’objet de l’accord du Trésor Français. La décision finale revient donc au Trésor Français qui a lui-même investi les réserves des pays africains sur la place boursière parisienne. En d’autres mots, 80 % des réserves financières africaines, sont déposées sur un compte opération contrôlé par l’administration française.

Les deux banques de la zone CFA sont africaines de par leurs noms, mais ne décident aucune des politiques monétaires par elle-même. Pire, les pays eux-mêmes ne savent même pas quel est la part de réserves financières qui leur appartient en groupe ou individuellement en tant que pays, mais détenus par l’administration du Trésor Français. Les gains issus des investissements de ces fonds au Trésor Français sont censés être rajouté à la cagnotte africaine, mais aucun compte n’est donné là-dessus aux banques ni même aux pays membre. «Seul un groupe limité à six administrateurs du trésor français a connaissance des montants du compte d’opération, du lieu d’investissement des sommes. Les banques centrales africaines n’ont pas accès à ces informations » déclarait le Dr. Gary K. Busch.

500 milliards de dollars des caisses africaines au Trésor français

On estime maintenant que la France détient près de 500 milliards de dollars auprès de son trésor. Elle est donc prête à tout afin de combattre toute personne qui chercherait à faire la lumière sur le côté obscure de ce vieil empire. Les pays africains ne disposent pas d’accès à cet argent. La France leur permet d’accéder à seulement 15 % de l’argent chaque année. Si elles ont besoin de plus que cela, ils doivent emprunter de l’argent supplémentaire à partir de leur propre 65 % du Trésor français à des taux commerciaux.

De plus, la France impose un plafond sur le montant de l’argent que les pays peuvent emprunter dans leur réserve. Le plafond est fixé à 20 % de leurs recettes publiques de l’année précédente. Si les pays ont besoin d’emprunter, plus de 20 % de leur propre argent, la France dispose d’un droit de veto.

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