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France : 16 ans de prison requis contre un homme jugé pour avoir battu à mort son beau-fils franco-sénégalais

Une peine de 16 ans de réclusion a été requise mardi à l’encontre d’Asane A., 41 ans, jugé depuis le 7 octobre par la cour d’assises du Val-de-Marne, à Vitry-sur-Seine (France), pour avoir mortellement battu son beau-fils. Le 27 janvier 2017, il avait en effet roué de coups le jeune Oumar qu’un rapport scolaire avait accusé à tort de sécher les cours. L’adolescent de 15 ans n’était en réalité venu en classe, ce jour-là, qu’après un retard de 10 min.

Mort pour 10 minutes de retard plutôt qu’une absence

C’est l’affaire d’une méprise et d’un acte de brutalité qui ont coûté la vie à Oumar, un lycéen de 15 ans, il y a deux ans. Le procès de son beau-père qui l’a battu à mort pour « corriger » comme il le dit une absence au cours, a débuté lundi, et ce 8 octobre, 16 ans de prison ont été requis contre lui pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». Au sein de la famille de M. Asane, on se demande encore comment on en est arrivé là.

La mère du jeune franco-sénégalais confie avoir reçu un texto du lycée la prévenant que son fils Oumar avait été absent à un cours, et exhorté par la suite son compagnon à lui en parler. Il était en fait arrivé avec dix minutes de retard, comme cela a été précisé au procès. Quelques heures après cet entretien, alors qu’Assane A. se trouve dans la chambre d’Oumar pour « discuter », elle entend des « bruits de cravache et de fouet ». « Pour moi, il lui faisait peur, explique-t-elle au tribunal. Je pensais que ça claquait par terre, pas sur mon fils. Pour moi, il ne frappait pas Oumar, puisqu’il ne l’avait jamais fait ».

Une correction sanglante

Plus tard dans la soirée du même jour, il décide d’ajouter à sa ceinture des lanières en cuir et des fils électriques, puis reprend sa bastonnade sanglante là où il l’avait laissée. Le corps de l’enfant, n’étant plus en mesure de supporter davantage fini par succomber à ses blessures.

Le beau-père, remarquant que le garçon ne réagissait plus après le déluge de 80 coups qu’il l’avait assenés, décide d’appeler les pompiers. Une fois sur place, ceux-ci constatent avec horreur du sang jusqu’au plafond de sa chambre, son corps recouvert de déchirures avec des résidus de fils qui ont servis à le battre sous sa peau et son visage défiguré. L’examen médical atteste que sa mort est la conséquence de cette punition dont il a été victime.

Celui-ci, ayant compris la gravité de ses actes, avait tenté de se justifier en affirmant « n’avoir jamais voulu tuer son fils » et que c’était « l’intention d’un papa qui le corrigeait pour son bien et son avenir », l’ayant senti compromis par « ses absences à l’école ». Des absences qui se sont révélées n’être que des retards mais qui ont tout de même coûté la vie au jeune Oumar.

NN

 

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