FOOTBALL: UN JOUEUR SUSPENDU 30 ANS

« J’ai pété un câble. Je n’aurais pas dû m’emporter. À cause de moi, le club va être rétrogradé d’excellence à promotion d’excellence… J’en suis désolé. ». Ces mots disent tant de la situation. Nous sommes le 18 mars un match de football se dispute sur la pelouse de Belleroche. Le footballeur de Vénissieux, âgé de 23 ans perd le control et agresse l’arbitre.

Cet acte interdit sur les terrains de foot lui vaudra une sanction très lourde. La commission de discipline du district de Lyon et du Rhône ‎ne fera pas dans la dentelle et lui infligera d’une peine suspensive de licence de 30 ans.

Si le joueur reconnaît clairement ses erreurs, il estime tout de même que sa condamnation fait office de mise à mort. « Je m’attendais à être puni. Je m’attendais même à une lourde peine. Cinq ans, peut-être même dix ans. Mais pas trente. C’est abusé. Là, c’est perpétuité. Je n’ai pas le droit à une seconde chance. Du jour au lendemain, on me prive définitivement de ma passion. Je joue au foot depuis que je sais marcher. C’est dur.».

Le joueur est encore plus frustré par la décision parce-que l’arbitre lui s’en sort indemne, alors qu’il devrait aussi répondre de ses actes. Il estime que la situation a dégénérée parce-que ce dernier aurait insulté sa mère, une chose qui a fait sortir le joueur de ses gons.

«Ce qui m’a fait péter un câble, c’est l’arbitre. Je l’ai critiqué parce qu’il faisait plein d’erreurs et il m’a insulté. Ou plutôt, il a insulté ma mère (…) Ça m’énerve parce que je prends 30 ans et lui s’en tire sans rien. Le district se moque des circonstances. Il a juste voulu faire de moi un exemple. », argue le joueur encore très amer.

Pour le district de Lyon, il n’y a là aucune mesure prise spécialement à l’encontre du joueur. « Ce joueur de Vénissieux n’est pas le premier à être suspendu 30 ans. C’est la sanction que l’on applique systématiquement quand un arbitre est frappé. On a même radié des joueurs à vie pendant un temps. Grâce à cette sévérité mise en place dans notre règlement disciplinaire en 2002, les actes de violences ont beaucoup baissé. Nous sommes passés de 15 arbitres frappés par an à un ou deux», c’est ce qu’assure Bernard Boisset, le président de la commission de discipline. ‎

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