LES FEMMES SENSIBILISENT À L’AIDE DU GRAFFITI AU KENYA

Présenté comme une simple expression, anonyme ou collective, de sentiments : cris de cœur divers, joie, déclaration d’amour « I love you Obama » ou de haine « fuck you ! », le graffiti est l’exutoire des laissés pour compte, des gens qui se considèrent en marge du système. C’est, pour ainsi dire, la tribune des plus faibles.
Et c’est pourquoi, dans l’optique de se faire connaître les jeunes de quartiers populaires, très souvent déshérités, utilisent les graffitis comme moyen de publicité. Les sociologues présentent le graffiti ou le tag comme une manière d’affirmer l’existence de l’auteur à l’autre qui l’ignore, de lui donner la preuve matérielle de son existence.
Il peut symboliser une appartenance à un territoire, à un « crew ». Le graffiti agit également comme moyen d’expression d’une protestation, d’un soutien, ou au contraire d’un rejet…
C’est sûrement en s’inscrivant dans cette logique, que les femmes kényanes font recours au graffiti pour dire ce qu’elles pensent de leur société au même titre que les hommes qui croient leur ravir la vedette dans ce mode d’expression.
Le graffiti est-il juste pour les hommes ? Bien que l’industrie du graffiti en plein essor au Kenya soit largement dominée par les hommes, ces dames kényanes ne le pensent pas vraiment.
Lancé par l’artiste du graffiti Smokillah en hommage aux femmes qui l’ont élevé, The Graffiti Girls utilisent leurs compétences pour sensibiliser sur les problèmes sociaux urgents tels que la santé mentale et les abus domestiques.
« Beaucoup de gens ont l’impression qu’il n’y a personne pour les écouter. Ils n’ont pas d’épaule sur laquelle s’appuyer, alors ils ne trouvent que des solutions via graffiti « , dit Cynthia Aluoch.
NegroNews

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