Tout a commencé alors qu’elle n’avait que 7-8 ans. Guidée par la curiosité, Fatoumata parcoure la bibliothèque de ses parents. Elle y trouve une encyclopédie dédiée à l’espace, l’ouvre et s’émerveille de toutes ces belles images qui a l’époque ne représentait rien de concret pour elle. Mais elle savait déjà qu’elle voudrait plus tard travailler avec ces objets, comme elle le confie à meltingbook.com : « J’ai été tellement touchée par la beauté de ces objets célestes que je me suis dit que plus tard, j’aimerais travailler avec ». Elle continuera donc à alimenter ce qui était devenu à son insu sa passion, en fréquentant de façon assidue la bibliothèque et en passant des heures devant des documentaires.
Y croyait-elle vraiment ou n’était-ce à l’époque qu’un passe-temps d’enfant ? Toujours est-il qu’après avoir obtenu son baccalauréat scientifique, Fatoumata s’est orientée vers des études d’astronomie. Elle s’est battue pour combler ses lacunes et elle en a récolté les fruits, puisqu’elle finira par intégrer le prestigieux Observatoire de Paris. Le début de la consécration pour la jeune femme que rien ne prédestinait à cet objectif. Oui le début, et la jeune space girl explique pourquoi :« J’ai suivi une formation dans un des centres de la NASA pendant près de deux mois. Heureusement pour moi, cela tombait pendant les célébrations des quarante ans des premiers pas de l’homme sur la Lune. La NASA a fait un appel à des volontaires pour aider aux préparatifs et tenir les stands. Ce que j’ai fait ».
Aujourd’hui, elle défend une thèse selon laquelle :« la banlieue de la Terre est devenue une véritable poubelle. 125 millions de débris d’une taille inférieure à 1 centimètre s’y sont accumulés. 700 000 de plus mesurent entre 1 et 20 cm et 20 000 autres sont encore plus gros ». Pour ceux qui comme nous n’y comprennent pas grand choses, la passionnée d’astronomie explique : Ces débris sont comme des morceaux de peinture L’action du soleil sur ces débris a pour effet d’écailler peu à peu la peinture qui les recouvre.Ces morceaux de peinture pourraient alors, en chutant, s’apparenter à des balles de revolver risquant d’endommager les satellites en activité. Et si un satellite était touché, cela aurait forcément des conséquences s’agissant des communications, d’internet, etc. Un risque de réaction en cascade non négligeable.
Fatoumata Kebe vient de poser le premier jalon d’une carrière qui s’annonce brillante. Elle l’espère d’ailleurs: « Ma thèse n’est qu’une première étape…». Et nous attendons patiemment la prochaine étape de cette thèse qu’elle présentera le 10 janvier prochain, à l’Institut d’Astrophysique de Paris.
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