ÊTRE NOIR EN ALGÉRIE

Avant tout propos, il nous apparaît nécessaire, salvateur même de dire que tous les algériens ne sont pas racistes, cette vérité qui doit être dite vaut pour le maghreb dans son ensemble. En effet, y vivent des personnes pour lesquelles, la différence de couleur n’est pas un facteur de différence ou, à tout le moins, de division. Cela étant dit, sans faire dans l’amalgame, l’on ne saurait non plus nier la réalité du racisme dans cette partie de l’Afrique. Le faire serait une façon bien angélique de concevoir le réel, au détriment des faits.

En Algérie, le racisme semble malheureusement s’être banalisé (si tant est que ça n’a pas toujours été ainsi), de telle sorte que, pour ceux qui le subissent, cela n’est plus perçu comme une anormalité, mais simplement comme une réalité avec laquelle il faut composer au quotidien.

À coup de «nigro, nigro!», les noirs sont très souvent, et même par des bambins, ramenés à leur condition raciale. Riposter? Surtout pas, le faire, c’est risquer de se faire lapider par la foule. 

Il y a tout juste trois semaine à Alger, une scène comme on en voit fréquemment se produisait. Un homme algerien, la quarantaine, vociférait contre une jeune fille algérienne elle aussi, et pour cause, il ne cautionnait pas sa proximité avec des jeunes noirs d’une association appelée «Rencontre et développement», qui se consacre à l’aide des immigrés clandestins subsahariens en détresse en Algérie.

En Algérie, les noirs sont tout simplement délaissés à eux même, en dehors de la bonne fois de certains algériens qui font preuve d’une humanité inouïe, ils ne disposent quasiment d’aucun moyen pour se plaindre. Entre agression physique, travail sans salaire ou sous-payé, injures, ils sont tous simplement désemparés. Ce sentiment d’injustice est encore plus grand pour les clandestins.

Il faut dire que l’Algérie voit de nombreux subsahariens désireux de rejoindre l’Europe clandestinement, transiter par son territoire pour rejoindre le Maroc. Malheureusement, 57% de ces passager en transit décident de s’y établir. Pour cause, soit ils ne disposent pas des ressources financières pour payer les passeurs, soit ils y trouvent sur place, un environnement meilleur que le leur, soit ils n’ont tout simplement pas pu, après avoir essayé, rejoint l’Europe. Il sont, selon les experts, estimés à plus de 20.000 migrants sur le sol algérien.

NegroNews

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