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ENTRE RÉSEAUX SOCIAUX, JOURNALISME ET RÉALITÉ AFRICAINE

En Afrique, la contestation et la revendication sont devenues une tradition. A chaque élection présidentielle, se lève un vent de contestation, de dénonciation mais aussi de répression. Aussi, on y dénonce les mauvaises conditions de vie, la dictature, les injustices et tous les autres maux auxquels sont confrontées les populations.

Comme forme de contestations, on constate que de nombreux jeunes s’adonnent à l’écriture. On est soit blogueur, cyber-activiste, journaliste consultant, ou on administrateur d’une page Facebook ou d’un compte Twitter. En dépit du journalisme traditionnel (presse écrite, radio ou télévision), les réseaux sociaux apparaissent comme une plate-forme de choix pour tous les néo-écrivains désireux de mettre leur plume au service du peuple. Ainsi, les réseaux sociaux sont devenus un facteur influent des relations entre la population et le gouvernement.

Les risques encourus par les blogueurs et journalistes

 

Certains blogueurs ou journalistes, sont souvent confrontés à plusieurs dangers. Entre la censure et les poursuites judiciaires, les traques et les représailles, il leur est parfois difficile d’exercer leur métier ou d’exposer leur pensée. Dans leurs articles, ils essaient avec des mots, de toucher du doigt le quotidien des populations mais aussi de pointer de ce même doigt, les exactions auxquelles sont confrontées les populations, exactions souvent commises par les gouvernements. Ce qui se révèle être une entreprise à hauts risques.
Pour Armel Uwikunze, blogueur :

« J’écris parce qu’il m’est impossible de rester silencieux. Silencieux face à la descente aux enfers de mon pays, le Burundi, face à mes rêves d’un avenir radieux pour mon pays, qui s’éloignent de jour en jour. J’écris aussi parce que c’est la seule arme que je sais manier et parce que la guerre des idées est la seule sorte de violence que je tolère. »

C’est dire de l’importance que revêt l’écriture en Afrique. Au-delà des risques encourus, écrire bien que ce ne soit toujours chose aisée, c’est avant tout un sacerdoce. Dans certains pays, où la communication est hautement contrôlée, il est parfois difficile de faire entendre sa voix… au travers des lettres.
Pour Franck Boni, blogueur et consultant :

« Dans la situation de crise qu’a connue mon pays, la Côte d’Ivoire, écrire sur la situation de l’époque, c’était s’exposer au courroux des belligérants… Pour ma part, j’ai produit des articles sous anonymat, seul moyen de contourner la censure de la peur. L’usage d’une tournure ironique permet d’éviter l’affrontement direct ou même de brouiller les pistes. »

L’influence des réseaux sociaux dans les sociétés africaines

Il est indéniable aujourd’hui que les réseaux sociaux (Facebook, Twitter entre autres) sont incontournables dans les sociétés africaines et exercent une influence considérable sur ces dernières. On a tous déjà entendu parler des « Printemps arabes » de 2010, une vague de contestations qui ont entrainé des réformes, des renversements de gouvernements, guerre civile, et autres protestations populaires dans le monde arabe. Une vague de contestations qui a eu pour support majeur et non moins important, les réseaux sociaux. Un usage abusif des réseaux sociaux a engendré ce qu’on a appelé une « contestation 2.0 ». Les réseaux sociaux ont en effet la faculté d’interconnecter les populations, qu’elles soient de pays, continents différents.
Ainsi, les « Printemps arabes » ont eu des répercussions sur plusieurs autres pays. Les réseaux sociaux sont devenus une arme puissante capable de faire évoluer les choses en Afrique, et ça, les africains l’ont bien compris. Les sit-in, les marches, les meetings et autres réunions contestataires sont relayés sur les réseaux sociaux qui offrent une audience beaucoup plus large.

Pour ces journalistes, blogueurs ou web-activistes, les réseaux sociaux sont une manne tombée du ciel. Avec la possibilité de nouer des liens avec leurs lecteurs, ils bénéficient parfois d’une certaine notoriété et à leur tour exercent une influence sur les masses.

Mais en toute chose, l’abus s’avère être nuisible. Il est donc conseillé de pratiquer en restant le plus proche de l’objectivité. Car dans les réseaux sociaux, on verse facilement dans la désinformation et la diffamation. Le taux de subjectivité ne doit pas être excessif. Des écrits passionnés sont souvent la preuve que les réseaux sociaux peuvent être un danger autant pour l’auteur que pour le lecteur. Prudence, prudence, prudence !

NegroNews

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