ÉBOLA : UN VACCIN EXPÉRIMENTAL SERA TESTER EN RDC

ÉBOLA : UN VACCIN EXPÉRIMENTAL SERA TESTER EN RDC

L’épidémie ébola s’est déclarée il y a cinq semaines dans le nord-ouest de la République démocratique du Congo et une quarantaine de cas suspects ou confirmés ont été comptabilisés depuis. Le ministère de la Santé publique a annoncé lundi soir que les 4.000 doses du vaccin expérimental contre le virus « sont prêtes à quitter Genève pour la RDC ».

Cette épidémie a été confirmée circonscrite à Bikoro, une zone pauvre sur les rives du lac Tumba dans la province de l’Equateur. Au total, 42 cas de fièvre hémorragique ont été signalés dans la région, dont 2 confirmés, 21 probables et 19 suspects, selon le ministère qui a avait déjà annoncé un premier décès lié à Ebola. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a reçu le feu vert des autorités pour expédier les premières doses d’un vaccin expérimental contre dès mardi 22 mai en République démocratique du Congo (RDC).

Mis au point par le laboratoire pharmaceutique Merck en 2016, le vaccin s’est révélé efficace lors d’essais sur les humains, mais n’a pas encore reçu d’autorisation de mise sur le marché (AMM). Connu sous le nom de code V920, il avait été testé en Guinée en 2015, à la fin de l’épidémie qui avait fait plus de 11 000 morts en Afrique de l’Ouest.
Les résultats publiés dans The Lancet début 2017 semblent très prometteurs : sur les quelque 6 000 personnes vaccinées (dont près de 200 enfants) aucune n’a contracté la maladie dans les semaines suivant la vaccination. Les participants avaient été sélectionnés sur la base de leur proximité avec un patient infecté – les « contacts » et les « contacts de contacts » dans le jargon. Seule inconnue, la durée de la protection conférée par le vaccin.

Un collectif congolais de régularisation sanitaire a contesté, lundi, l’application du vaccin expérimental contre Ebola aux populations de Bikoro dans le Nord-ouest de la République démocratique du Congo (RDC) sans qu’il ne l’atteste, lit-on dans une correspondance adressée au ministre de la Santé. Dans la même correspondance, le CNES a demandé au ministre de la Santé « d’éviter, même en cas d’urgence, que les sujets humains qui participeront à l’expérimentation de ce vaccin, soient considérés comme des cobayes. » Le Comité national d’éthique de la Santé (CNES) « demande une instruction à l’endroit de l’OMS Afro et du PEV afin de soumettre le protocole sur le vaccin expérimental contre le Virus d’Ebola au CNES avant son application à Bikoro et Iboko », réclame le collectif dans cette correspondance.

« Le CNES nous avait déjà donné son feu vert depuis 2017, on ne voit pas pourquoi il va demander d’autres tests. C’est un vaccin expérimental qui a déjà prouvé son efficacité en Guinée », a déclaré à Anadolu Jessica Ilunga, chargée de communication du ministère de la Santé.

Ebola est apparu au Congo ex-Zaïre en 1976. C’est la neuvième fois que la RDC est touchée par cette épidémie. La dernière épidémie en date, a eu lieu en mai 2017 à Aketi et avait officiellement fait 4 morts.

DUNAMIS ADJIGO

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