Aujourd’hui, il vaudrait mieux éviter d’oublier sa carte d’identité ou son passeport chez soi, sous peine de se retrouver enfermé dans un centre de rétention administrative.
C’est ce qui est arrivé à ce jeune homme de 23 ans d’origine camerounaise, qui a été emmené à un centre de rétention suite à un contrôle d’identité dans les rues de Rambouillet, le 22 Février 2017.
N’ayant que sa carte vitale et sa carte bleue sur lui, le chef de cuisine n’a pu fournir que sa carte d’identité camerounaise.
D’après le 20 minute, le jeune confie avoir oublié sa carte d’identité chez lui.
Le jeune Thimothé a dû passer une nuit en garde à vue, car les policiers ont refusé de regarder la photo de son passeport tricolore qu’il a voulu leur montrer.
Au cœur d’une situation confuse, le jeune homme ne comprend rien à ce qu’il lui arrive.
« J’ai cru à une blague et ce n’est que lorsque la porte de la cellule s’est fermée derrière moi que j’ai compris que tout ceci était malheureusement en train d’arriver. »
Le père de deux enfants n’a pu contacter sa famille ni échanger avec un avocat.
Selon l’Humanité, un policier lui a répondu « non je m’en fous », après lui avoir demandé si sa famille allait être prévenu.
Sa compagne s’est rendue dans les locaux de police avec les papiers d’identité de Timothée, cependant les policiers lui ont répondu que Timothée était en garde à vue et non dans les locaux.
On m’a fait signer un papier en me disant qu’il s’agissait du formulaire de fin de garde à vue, souligne-t-il. C’était en fait un document me signifiant l’ouverture d’une procédure d’éloignement. »
Une personne du CRA a pu contacter sa famille, qui a finalement fourni ses documents d’identité.
« De 12h à 16h30, je n’ai fait que tourner en rond dans le couloir et faire le tour de ma cellule, c’était irréel. » confie le jeune homme excédé.
Le 20 minute a contacté la préfecture des Yvelines qui a déclaré une toute autre version de celle du jeune homme. D’après son secrétaire général, le jeune homme n’a jamais mentionné le fait qu’il était de nationalité française et a signé tous les documents d’éloignement.
« Ce n’est qu’au moment où France terre d’asile a fourni le passeport français et qu’un proche a apporté sa carte nationale d’identité que nous avons immédiatement mis fin à la procédure d’éloignement. » rapporte le secrétaire.
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