Le pasteur Mawarire a déjà été arrêté plusieurs fois depuis début 2016. Il avait lancé cette année-là sur les réseaux sociaux une campagne de protestation contre l’inamovible président Robert Mugabe, 93 ans, au pouvoir depuis fin 1987, et contre les conditions de vie dans ce pays marqué par une corruption généralisée, un taux de chômage estimé à 90 %, une désintégration des services d’éducation et de santé…
Le leader de la contestation anti -Mugabe, Evan Mawarire avait été interpellé plusieurs fois cette année pour avoir publiquement soutenu des étudiants en grève. Mawarire s’est fait connaitre l’année dernière, quand il a lancé le mouvement This Flag, «Ce Drapeau» en français, sur les réseaux sociaux. Une campagne de protestation contre le gouvernement.
Dimanche 24 septembre le pasteur de 39 ans a été arrêté alors qu’il était en train de célébrer le culte à Harare, la capitale du pays. Selon son avocat, Harrison Nkomo, il avait diffusé la veille une vidéo sur la pénurie de carburant au Zimbabwe.
» Il a été accusé de subversion contre un gouvernement constitutionnel », a précisé Harrison Nkomo. « Il est retenu au commissariat central de Harare et nous nous préparons pour une audience au tribunal ».
En exigeant la libération immédiate du Pasteur zimbabwéen Evan Mawarire, Donald Trump réagit, comme espéré, aux provocations et aux interpellations de son homologue de 93 ans, Robert Mugabe.
Lors de son discours à l’Assemblée générale des Nations unies jeudi 21 septembre, Robert Mugabe a moqué Donald Trump. Le président zimbabwéen, habitué des déclarations fracassantes, a filé la métaphore biblique pour commenter les dernières sorties controversées de Donald Trump à propos de la Corée du Nord. Le président américain qui, à la même tribune, mardi 19 septembre, menaçait de « détruire totalement » Pyongyang en cas d’attaque, s’était vu qualifier de « Goliath » par Robert Mugabe. Le président zimbabwéen avait également sermonné les « Etats-Unis de Trump » pour avoir quitté l’accord de Paris sur le changement climatique.
Après son discours, Robert Mugabe avait été agressé par un citoyen américain qui n’avait pas apprécié les propos tenus contre Donald Trump, les gardes du corps de Mugabe avaient copieusement roué de coups cet homme devant les caméras, ce qui n’a pas été sans irriter Donald Trump.
Le bras de fer entre Trump et Mugabe nous réserve d’intéressants épisodes à suivre.
NegroNews
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