DÉFRISAGE: LE POIDS DE LA PRÉSSION SOCIALE

Pour la 6 ème édition du salon Boucles d’Ebène qui se tiendra les 27 et 28 mai ‎à la Cité des sciences et de l’industrie, la rédaction de « Oeil d’Afrique » a rencontré Aline Tacite. Ancienne assistante dans un cabinet d’avocats, la jeune femme a décidé de lancer ce salon qui est un rendez-vous incontournable pour les communautés noires. Il y est surtout question du rapport qu’entretiennent les femmes noires avec leurs cheveux naturels.

À l’occasion de cette entrevue, la jeune femme est revenue sur la relation pas toujours aisée qu’elle avait avec ses cheveux au naturel, mais surtout sur le moment où elle a réalisé que sa différence capillaire constituait un problème.

 » À 7 ans, j’ai pris conscience de ma différence le jour où on m’a traitée de « sale grosse vache noire » à l’école. J’ai intériorisé cette différence comme un problème qu’il fallait corriger en grandissant. Je me rappelle de crises de larmes : « Maman, dis-moi que quand je serai grande, je serai blanche avec des cheveux lisses. » C’était le seul moyen d’accéder aux canons de beauté de la société française. » s’est exprimée la jeune femme.

De ce fait, comme beaucoup d’autres avant elle, la jeune femme va vouloir se conformer, rentrer dans le cadre. À peine adolescente elle va alors commencer à se défriser les cheveux. Ce n’est que bien plus tard que va venir le questionnement par rapport à cette pratique visant à s’extirper de sa propre identité. Elle affirme d’ailleurs,  » Catastrophée, je me suis interrogée sur ce mal-être que je n’arrivais pas à identifier. Pourquoi est-ce que je faisais ça ? Pourquoi chercher à être quelqu’un que je ne serai jamais ? « .

Elle va donc choisir de partir à la reconquête de son identité capillaire, c’est ‎ainsi que va naître le salon Boucles d’ébène.  » Depuis que nous avons créé Boucles d’ébène avec ma sœur Marina, le mouvement du retour au naturel s’est enraciné, dans la lignée du retour au bio, de l’acceptation de nos rondeurs… « , affirme t-elle.

Il faut en effet dire que, ce n’est que la pression découlant d’un environnement social ayant défini comme modèle de beauté, le genre leucoderme qui pousse très souvent au défrisage et même au décapage de la peau.

NegroNews

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