À peine imaginable et pourtant vrai, les historiens ont prouvé depuis plusieurs décennies l’expérience nautique d’avant garde des Africains, devançant Christophe Colomb sur le continent américain pendant au moins deux siècles d’échanges et de relations régulières…
La connaissance de l’histoire des peuples aujourd’hui sous-développés, pauvres et sans ressources est obscurcie par les images de misère, de mendicité et par le négationnisme d’un eurocentrisme bon marché. Il y a loin pourtant des préjugés à l’histoire.
Vers 1300 de notre ère, le Mali est un empire prospère, riche et influent, le pèlerinage de son très pieux souverain à la Mecque, Kankan Moussa devait faire chuter les cours de l’or au Moyen Orient et en Afrique, tellement l’empereur distribuait en libéralités et à volonté le métal précieux sur son passage.
Le prédécesseur de Kankan Moussa, Aboubakari II, beaucoup moins pieux, était fasciné par les eaux et la conquête des mers, consultant les savants de sa cour sur la forme de la terre etc… Ce grand nautonier devait organiser deux impressionnants voyages de conquête des mers. Devant l’échec du premier qui avait fait partir quelques 400 flottes, Aboubakari organisa un second voyage plus imposant encore dans lequel il embarqua lui-même avec l’escadre forte de milliers de navires, laissant le trône au sultan Moussa. De cette expédition personne ne revint.
Lorsque deux siècles plus tard Christophe Colomb arrive en Amériques, selon les récits de ses compagnons et le journal de son troisième voyage, il trouve sur place des Noirs qui l’ont précédés sur les lieux, combattant avec les Indiens Peaux-Rouges ! Il rapporte l’allégation de pirogues partant de la Côte de Guinée chargées de marchandises vers le monde Nouveau des Européens.
Des relations précolombiennes ont ainsi existé sur une base relativement constante entre l’Afrique et l’Amérique, ce qui justifie l’introduction de plantes d’Amériques en Afrique, le maïs et le manioc par exemple, bien avant le 15ème siècle. On a retrouvé de nombreux artéfacts typiquement africains dans les formes, les styles et design à l’instar des pipes, et objets cérémoniels ou personnels artisanaux datant très probablement de l’épopée mandingue. En 1966, lors du Festival Mondial des Arts Nègres de Dakar, des participants, archéologues d’Amériques n’ont eu aucun mal à insérer les œuvres d’arts précolombiennes dans l’esthétique africaine.
Respirons un bon coup, un peu d’histoire authentique ne fait pas de mal. Un conseil, ne replâtrez pas les préjugés qui s’effondrent, au mieux un enterrement digne des errements qu’ils entretiennent leur suffira !
Source : http://www.afrikara.com/index.php?page=contenu&art=168
Commentaires
commentaires