Dans tous les pays de la planète, semble-t-il, le noir est relégué au second plan. Même dans ceux supposés être leur patrie, notamment en Afrique. Il y a un refus généralisé de cette couleur de peau. C’est aussi le cas pour tous les véritables peuples autochtones vivant en Australie, en Asie du sud-est et en Inde.
Au XX eme siècle encore les « érudits » européens pensaient que les indous a peaux foncées se rattachaient à un groupe qu’ils appelaient » race australoïde » qui comprenait Australiens, Mundas de l’Inde, Négritos, Aetas des Philippine, Veddas de Ceylan, Tasmaniens, Semang de Malacca, Irula, Kadar et Panyan de l’Inde du Sud, certains peuples de Malaisie, Bornéo, Nouvelle Guinée, Karang de Java, etc… Une race dite archaïque qu’ils pensaient être une ramification de Neandertal. A l’époque où Neandertal était considéré comme éloigné génétiquement de sapiens et primitif c’était bien sur une vision foncièrement raciste des choses….
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Dans l’antiquité, l’Inde était un centre africain en plein coeur de l’Asie. Au cours du troisième millénaire avant J.-C., des hommes et des femmes noires industrieux avaient édifié la puissante civilisation de la Vallée de l’Indus, établissant un pouvoir noir qui allait prospérer durant plus de mille ans. Le déclin de cette société est attribué à une diminution des possibilités agricoles, mais surtout aux invasions à répétition de peuples Aryens venus du nord, épris de guerres et de destructions.
Les Dravidiens (descendants d’africains) ont fini par être repoussés dans les régions centrales et méridionales de la péninsule Indienne par des tribus Indo-Européennes. En 800 avant notre ère, ces peuples aryens envahiront le Pakistan et la majeure partie de l’Inde septentrionale, et baptiseront les territoires acquis « Aryavarta » (le pays Aryen). Dans tout l’Aryavarta fut instauré un ordre social rigide et segmenté en castes où la masse des Noirs vaincus (les Sûdras) fut confinée dans une caste inférieure contrainte de servir les castes supérieures (les blancs). Au fil du temps, ce système de castes d’une brutalité extrême est devenu la base de la religion aujourd’hui pratiquée en Inde, à savoir : l’”Hindouisme”.
Les castes sont érigées avec des classifications racistes, en effet, est privilégiée la race aryenne, c’est-à-dire blanche, et se retrouvent au bas de l’échelle les noirs. Au bas de l’échelle, sous les Sûdras, se trouvent des gens hors castes, les intouchables.
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LES DALITS
Les plus grandes victimes de l’Hindouisme sont les “Intouchables”. Ils sont à la fois les descendants des unions malheureuses entre Aryens et Sûdras, et des populations indigènes noires qui s’étaient réfugiées dans l’arrière-pays indien pour tenter de se soustraire à la sphère d’influence aryenne.
Etaient appelés « Intouchables » les noirs qui exerçaient les plus basses besognes dites « impures » telles que le ramassage des détritus, des cadavres (humain ou animal). Ces conditions de vie ont engendré la pauvreté, l’humiliation et bien d’autres maux pour les Sudra, les Dalits et les hors-castes. Logés dans des baraques de fortune, ils avaient interdiction de déambuler sans motif réel dans les villes. Ils devaient se signaler à l’aide d’un tambour, leur ombre était considérée comme néfaste. Ils devaient s’attacher au cou une coupe de façon à ce que leur salive ne souille pas le sol et marcher avec un balai noué au dos pour effacer toute trace de leur passage dans la ville. L’accès aux temples hindous, aux puits publics leur était formellement interdit. Toute forme d’apprentissage (lecture, écriture) visant à leur apporter une amélioration dans la vie leur était aussi interdite.
De nos jours la situation des Intouchables n’a guère évolué, les hindous blancs continuent à les humilier, le taux d’alphabétisation est inférieur à 16 %. Ils sont parqués aux abords des villes dans des bidonvilles lugubres et sont dans les campagnes où ils habitent en plus grand nombre, exploités dans des fermes agricoles. Ils sont victimes de nombreux crimes commis par les hindous qui nourrissent encore une haine farouche à l’égard des intouchables. Ils les affublent de tous les maux et leur infligent toutes sortes d’humiliations et de sévices (coups, viols, brûlures, meurtres, etc.). La justice n’est que très rarement rendue en faveur des Intouchables même quand il y a flagrant délit. Pour exemple le massacre de 14 Intouchables perpétré en 1982 dans le village de Kestara se solda par l’acquittement des accusés qui avaient agi en plein jour.
L’Inde compte environ 200 millions d’Intouchables (Dalits, Hors castes, Scheduled Castes) en grande majorité des noirs.
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LES IRULAS
Les Irulas font partie des groupes D’adivasi les plus déshérités du pays. Tout en bas de l’échelle sociale indienne, ils ont été oppressés pendant des siècles. La déforestation a chassé les fiers Irulas de leur domaine et ils ne sont plus que 25 000 aujourd’hui. Pauvres parmi les pauvres, victimes des politiques de protection de la nature, des milliers d’entre eux ont été contraints à la servitude… Trimer dans les pires conditions afin de rembourser un emprunt datant parfois de plusieurs générations, sans toucher assez pour racheter sa liberté : un grand classique de la société indienne traditionnelle !
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LES SIDDIS
Plus de deux siècles après l’abolition de l’esclavage, il existe encore des noirs, esclaves de l’histoire qui restent perdu dans certains coins rares de la planète.
Les Siddis sont installés depuis des générations sans visiblement perturber la forêt. Ils pratiquent une agriculture écologique avant les blancs, ne chassent pas, respectent les lois strictes des autorités forestières indiennes. L’histoire des Siddis leur a appris à rester discrets et modestes dans leur façon d’occuper l’espace: de petites exploitations quasi auto-suffisantes au cœur de la forêt.
Regroupés principalement dans le nord-est de l’inde, Les Siddis sont des descendants d’Africains, à qui leurs ancêtres sont arrivés en Inde du 13 eme au 18 ème siècle. Certains Siddis sont venus d’Afrique comme soldats, d’autres comme marins mais le plus grand afflux de Siddis, sont arrivés en Inde comme esclaves sur les Côtes De Konkani. Le mot Siddi est un nom donné aux esclaves noirs qui étaient transférer en Inde par les esclavagistes juifs portugais et les Arabes pour servir les Princes Nawab d’Inde. Principalement utilisés en tant que domestiques et travailleurs agricoles, plusieurs d’entre eux se sont échappés dans les forêts pour former leurs propres communautés. Certains esclaves sont même retournés en Afrique sur une terre qui se nomme aujourd’hui : Liberia L’histoire des Siddis remonte au 13ème siècle quand le prince Nawab en urgence de protéger son empire contre les invasions extérieures fit la demande en Homme aux colons Portugais et Arabes. Des sources archéologiques en Inde trace encore ces derniers comme des grands guerriers qui étaient employé dans la garde des princes.
Depuis l’abolition de l’esclave le combat pour les Siddis a vu le jour car ils vivaient désormais dans le souci de se trouver une place réelle dans la société Indienne de l’époque qui reste dominer par les castes bien définis. Les castes, est formé de quatre grand groupes, les Brâhmîns, Les Sûdras, les Vaisya ainsi que les Ksatriyas.
Les Brâhmins c’est la caste des hommes intelligents, dotés du savoir et de la sagesse. Dans ce groupe on trouve les professeurs et les prêtres religieux.
Les Ksatriyas c’est la classe des hommes forts, doté de la force physique. Ces derniers ont joué un rôle considérable dans l’histoire de l’inde, ils étaient dans toutes les conquêtes. Ils sont reconnus par leurs formes physiques robustes pour la plus part des cas comme le catcheur Américain Great Kali qui tire ses origines dans les Ksatriyas du Panjab. De nos jours il existe bien entendu des Ksatriyas moins robuste.
Les Vaisya c’est la classe des commerçants, ils gèrent la vie économique du pays. Ils détiennent des grandes plantations. Dans cette catégorie entre les vendeurs et les hommes d’affaires. Ceux-là, vous avez surement croisé leur chemin dans toutes vos cabines à l’étranger.
Les Shudras c’est la classe des gens dépourvu d’intelligence. Ceux-là sont des vaut-rien, selon la tradition ils doivent servir les trois premiers. Dans cette catégorie entre les nettoyeurs, les sentinelles, les femmes de maison. Ils sont censé demeurer dans le bas de la société car dépourvu de sens.
Le long combat des Siddis au cours de l’histoire a été de se trouver une reconnaissance dans une de ces castes pour être reconnus officiel comme étant Indien, un combat qui dur encore de nos jours.
Littéralement des sources archéologiques leur retrace dans la catégorie des Ksatriyas car doté d’une force physique énorme, mais cette hypothèse reste encore débattue dans l’Inde actuelle. Même si la question de la caste ne se discute que peu de nos jours pour d’éviter les discriminations entre les classes sociales, son impacte néanmoins reste présent dans la tête des Indien.
Par manque de caste précis, les Siddis sont aujourd’hui absent dans toutes les couches de la société, une minorité oubliée. Bien d’années encore en arrière, l’Inde introduisait sa politique de réservation afin de favorisé une intégration sociale aux minorités, et là encore les Siddis ne sont pas compté.
Dans différentes vidéos postées en ligne sur YouTube, les Siddis ont à plusieurs reprises lancé des appels à l’Afrique afin d’y revenir car privé des droits sociaux en Inde. Tout ce que nous savons c’est qu’ils sont Africains, mais leurs origines spécifiques posent toujours problème. Certains des Siddis disent appartenir à l’Afrique de l’Ouest, d’autres de l’Afrique Centrale. Certaines recherches ont placées l’origine des Siddis dans la classe des Bantous d’Afrique centrale.
Miraculeusement, tous les Siddis ont quelque chose en commun, ils bricolent toujours quelques mots en Swahili chose qui pousse indiscutablement leur origine à l’Afrique centrale.
A la recherche des moyens de survie, les Siddis du Gujarat se sont organisé en groupe musicale dénommé Les Siddis Goma qui a gagné de l’attention planétaire. On est toujours surpris de combien ils sont resté Africains après toutes ces années. Les Siddis pratiquent toutes les danses mythiques Africaines ainsi que des chants traditionnels Africain.
Malgré cela, cette civilisation reste marginalisé et voir même ignoré dans la vie sociale. Bon nombre d’entre eux blâment toujours leur passé. Que s’est-il vraiment passé pour qu’ils soient oubliés en Inde ? Peu des scientifiques ont prêté attention à cette civilisation perdue au cœur de l’Inde. La population des Siddis est de nos jours estimée à plus de 22000 personnes.
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Sources :
http://www.biyokulule.com/view_content.php?articleid=998
http://www.beontheroad.com/…/the-tribes-of-dandeli-photo-es…
http://undiscoveredindiantreasures.blogspot.fr/…/gujrati-af…
http://www.france-jeunes.net/lire-au-cour-de-l-inde-les-sid…
http://www.peoplesnaturalheritage.org/portfolio/yellapur-3/
http://www.shenoc.com/Dalits_les_Intouchables.htm
http://www.indiantribalheritage.org/?p=12056
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Kem Infos
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