Une mission va être menée dans des îles du nord du pays afin de déterminer si des échanges commerciaux entre l’Afrique de l’Est et l’Australie avaient lieu il y a mille ans.
Pour les livres d’histoire, l’Australie telle qu’elle apparaît sur les mappemondes, a été « découverte » (au sens européen du terme) par James Cook en 1770, après quelques reconnaissances, au XVIIe siècle, de marchands hollandais. Pourtant, des pièces de monnaie en cuivre retrouvées il y a plus de soixante-dix ans pourraient démontrer une découverte antérieure, il y a plus de 1000 ans, par des marchands musulmans (d’origine perse ou arabe) du sultanat de Kilwa, une île au large de l’actuelle Tanzanie (en Afrique de l’Est), a rapporté le journal australien Herald Sun, lundi 20 mai, sur son site internet (lien en anglais).
Ian McIntosh, scientifique australien et professeur d’anthropologie à l’université d’Indiana, aux Etats-Unis, va mener une expédition en Australie en juillet, afin de percer ce mystère. Une mission digne d’un roman d’aventure.
Une carte marquée d’un X
Tout démarre en 1944, en pleine seconde guerre mondiale. Un soldat positionné sur les îles Wessel, dans le nord de l’Australie, fait une étonnante découverte pendant une partie de pêche : cinq pièces de cuivre, enfouies dans le sable. Pour ne pas oublier l’endroit de sa découverte, il marque un X sur une carte et laisse les années filer. Quand le soldat confie son trésor à un musée, en 1979, des experts déterminent que les pièces ont environ mille ans et proviennent du sultanat de Kilwa, dont il ne reste que des ruines, au large de la Tanzanie.
« Kilwa était jadis un port prospère, qui commerçait avec l’Inde entre le XIIIe et le XVIe siècle », poursuit le quotidien. Cette découverte pourrait donc témoigner d’échanges commerciaux avec cette zone australienne proche de l’Indonésie, un archipel qui a entretenu des échanges commerciaux, dès les IX et Xe siècle, avec l’Inde et la côte est de l’Afrique.
Ces pièces fournissent une information précieuse pour les archéologues et les historiens, lesquels savent depuis longtemps que, si l’Anglais Cook a le premier affirmé avoir découvert le continent austral, « terra australis incognita », la zone avait déjà été abordée auparavant par d’autres navigateurs.
Source : http://www.francetvinfo.fr/
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