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[CULTURE] 12 DÉCEMBRE 1962 : « INDÉPENDANCE » DU KENYA

En 1952, les Mau-Mau, membres d’une société secrète kikuyu, se révoltent contre les autorités et les colons britanniques. La révolte des Mau-Mau, qui dure quatre ans, est violemment réprimée. La répression frappe l’ensemble des Kikuyu sans distinction : 13 000 d’entre eux sont tués, 80 000 internés, l’État d’urgence n’est levé qu’en 1960. Kenyatta est emprisonné pour complicité présumée avec les Mau-Mau. Le changement, pourtant, était inéluctable, les autorités coloniales ayant favorisé la constitution d’une classe moyenne africaine, en encourageant les autochtones à s’engager dans les cultures d’exportation. En 1957, les petits planteurs africains sont autorisés à élire huit représentants au Conseil législatif de la colonie.

Le mouvement indépendantiste, dans le même temps, se structure. En 1960 est fondée l’Union nationale africaine du Kenya (Kenya African National Union, KANU), dont Kenyatta prend la direction après sa libération, l’année suivante. Ronald Ngala et Daniel Arap Moi sont rapidement scission, entraînant les ethnies minoritaires opposées à la domination des Kikuyu. Ils fondent l’Union démocratique africaine du Kenya (Kenya African Democratic Union, KADU).

Une conférence constitutionnelle prépare l’accession à l’indépendance, qui devient effective le 12 décembre 1963. Kenyatta, dont le parti a remporté les élections, devient président de la nouvelle République indépendante.

Contrairement aux craintes des colons, le pouvoir africain se montre modéré, pro-occidental et progressiste. La structure foncière n’est pas radicalement modifiée. Les terres rachetées aux Européens sont redistribuées selon des critères tribaux et une élite kenyane, en majorité formée par les Kikuyu, se constitue. La stabilité politique, due à l’hégémonie de la KANU, parti unique de facto à partir de 1969, attire d’importants investissements étrangers. Une nouvelle zone industrielle est créée près de Thika, et le centre de Nairobi est modernisé. L’industrie du tourisme, reposant sur les grandes réserves nationales d’animaux sauvages, se développe rapidement et devient une ressource de revenus importante. Le prestige de Kenyatta, nommé le Mzee (« le Vieux »), reste intact lorsqu’il décède en 1978.

Source : Le monde du Kenya

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