CPI / LA LIBÉRATION IMMÉDIATE DE GBAGBO ET GOUDE

Après 7 ans passés en prison, l’ex président ivoirien Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé obtiennent cet après-midi une libération immédiate par la cour d’Appel. Le mardi 15 janvier 2019, la majorité des trois juges de la CPI, ont décidé de l’acquittement de l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo et de son coaccusé Charles Blé Goudé lors d’une audience publique à la haye. Face à cette décision, les procureurs ont fait appel de l’acquittement hier. Cet après-midi, l’ex président vient d’avoir une deuxième victoire en deux jours en obtenant sa liberté. 

La chambre de première instance s’est opposée ce jour à un maintien en détention de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé et a ordonné leur mise en libération. En attendant, la Chambre d’Appel devra trancher sur la question de l’acquittement. Mais il est important de souligner que Cuno Tarfusser, président de la chambre de première instance, a affirmé, à raison, qu’il y a très peu de chances que la chambre d’Appel aille à l’encontre de la décision prise par la majorité des juges. Laurent Gbagbo est donc libre ! Il devra avec son coaccusé, donner l’assurance qu’il se présentera devant la cour chaque fois que le besoin sera exprimé.

Ce mercredi matin, La Cour a écouté le développement des arguments des différentes parties. Le procureur, Eric MacDonald, a demandé que les deux hommes restent en détention le temps que la Cour statue sur la demande d’appel. Pour la défense, au contraire, Laurent Gbagbo a été acquitté. Il a été reconnu innocent et doit donc être libéré. ‘’Dans ces conditions, ça n’a aucun sens de penser que l’ancien président ivoirien veuille se soustraire à la justice’’, estime sa défense.
Les mêmes arguments ont été repris par la défense de Charles Blé Goudé.
Les deux accusés se sont même dits prêts si besoin à signer un document écrit dans lequel ils s’engageraient à revenir à la CPI en cas d’un nouveau procès. 
Pour l’accusation, une remise en liberté est problématique, car il y a risque de fuite. Et la libération de ces deux hommes représente un risque de déstabilisation du pays. La représentante légale des victimes s’est alignée sur les requêtes du procureur : pas de remise en liberté avant l’appel.
Les heures qui ont suivi cette décision, des manifestations localisées de joie, d’une part et de désapprobation, d’autre part, ont été constatées dans certains quartiers d’Abidjan et quelques localités de l’intérieur du pays. La cour d’Appel a finalement tranché et décide de la libération des détenus cet après-midi.

KHOUDIA GAYE

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