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Covid-19 : l’ONU plaide pour une annulation de la dette des pays africains

Le 30 mars 2020, la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (Cnuced) a sollicité le report ou l’annulation de la dette africaine, à hauteur de 236 milliards de dollars, pour permettre aux pays du continent de faire face au coronavirus dont les conséquences économiques se font déjà ressentir lourdement.

En guise de proposition d’un plan d’aide d’urgence pour l’Afrique, afin d’amortir la dégradation des indicateurs macroéconomiques dans les pays du continent, l’ONU a, dans un rapport publié par la Cnuced le 30 mars dernier, invité les créanciers à fournir une aide de 2 500 milliards de dollars qui comporterait notamment une annulation ou un report de la dette africaine pour 236 milliards de dollars.

Les pays africains subissent le contrecoup d’une chute des prix des matières premières, comme le coton (- 20 %), le cuivre (- 20 %), sans parler du pétrole (- 59 %), rapporte “Jeune Afrique”. Selon le magazine, leurs monnaies chutent, soit – 5 % pour le Kenya, – 15 % pour le Nigeria et -20% pour l’Afrique du Sud et les recettes touristiques s’effondrent.

Pour faire face à cette crise économique qui s’annonce, la Cnuced en appelle à la solidarité internationale pour qu’elle concrétise ses promesses de soutien. Elle propose une stratégie en quatre points :

1/ Une injection massive de liquidités de 1 000 milliards de dollars sous forme de Droits de tirage spéciaux du Fonds monétaire international (FMI) et d’un apport en devises fortes.

2/ Un « jubilé » sur la dette des pays en grande difficulté sous la forme d’un « arrêt des remboursements des dettes des États suivi d’une réduction significative de cette dette ». Cela mobiliserait aussi 1 000 milliards de dollars. « Beaucoup d’États africains seront dans l’incapacité d’assurer le service de leurs dettes et refinancer celle-ci leur coûterait encore plus cher, précise Nicolas Maystre, coauteur du rapport. Nous estimons à 236 milliards, le montant qu’il faudrait apporter pour réduire ce fardeau des pays africains pour lesquels nous disposons de statistiques », poursuit-il.

3/ La Cnuced réclame un « Plan Marshall » de 500 milliards de dollars sous forme de dons afin de renforcer les services de santé des pays en développement et la création de systèmes de protection sociale.

4/ Enfin, le rapport suggère un meilleur contrôle des mouvements de capitaux pour empêcher une aggravation de leur fuite, pour limiter le risque de raréfaction des liquidités et pour stopper la chute des devises et des prix des actifs.

Le rapport conclut que les 2 500 milliards de dollars qu’il propose dans ce « paquet » correspondent à ce que les pays développés auraient dû verser aux pays en développement s’ils avaient tenu la promesse faite à l’ONU de consacrer 0,7 % de leur revenu national brut à l’aide aux pays les plus pauvres.

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