• Accueil
  • >
  • SOCIÉTÉ
  • >
  • En Côte d’Ivoire, 200 tonnes de faux médicaments saisies dans une villa

En Côte d’Ivoire, 200 tonnes de faux médicaments saisies dans une villa

La gendarmerie ivoirienne a annoncé vendredi avoir démantelé, dans la commune abidjanaise de Cocody, un réseau de contrebandiers dans la villa desquels elle a également saisi 200 tonnes de faux médicaments. Le fléau prospère dans le pays comme partout en Afrique où beaucoup au sein des populations ne disposent pas de moyens suffisants pour acheter les médicaments dans les pharmacies. C’est donc dans les rues, les marchés à ciel ouvert que ceux-ci se procurent de quoi se soigner même s’ils reconnaissent qu’il y a des risques potentiels.

Le business de médicaments contrefaits évolue à une vitesse inquiétante sur le continent africain. Un réseau juteux qui fait la joie des trafiquants, notamment en Côte d’Ivoire où la gendarmerie a annoncé le 15 novembre dernier avoir mis la main sur 200 tonnes de faux médicaments, à l’intérieur d’une villa située dans la commune de Cocody, à Abidjan.

L’habitation, d’apparence anodine située dans le quartier de Riviera-Attoban, a attiré l’attention de la cellule anti-drogue de la gendarmerie nationale qui y a effectué une descente. Lors de cette opération, quatre suspects, dont les nationalités n’ont pas encore été précisées, ont été arrêtés. La maison, dans ses moindres recoins, cachait des faux médicaments : le sous-sol, les chambres, les couloirs, les toilettes, toutes ces pièces contenaient des cartons du sol au plafond.

Selon le président de l’union des pharmaciens de Côte d’Ivoire, Kanigui Ouattara, la dernière saisie d’une telle ampleur remonte à 2017. Cette année là, ce sont plusieurs entrepôts du même type qui ont été découverts ainsi que des unités de fabrication de ces produits falsifiés. La plupart des saisies se faisaient ensuite dans les marchés et sur les axes routiers. Ces faux médicaments pour la plupart en provenance d’Asie, représentent 30 % des médicaments en Côte d’Ivoire selon l’Ordre des pharmaciens, pour une valeur estimée entre 76 millions et 120 millions d’euros.

Le trafic de médicaments, même s’il est moins risqué que celui de la drogue, est beaucoup plus rentable pour ceux qui le pratiquent. Les sanctions pénales prévues pour un fabricant ou un trafiquant de médicaments falsifiés sont moins sévères. Et les moyens de contrôle aux différentes frontières sont faibles. Selon les experts du domaine de la santé, 10 % du marché pharmaceutique mondial est gangréné par la contrefaçon de médicaments. Un fléau qui est en passe de rapporter plus d’argent que le trafic de drogue.

Harris DJIRO

Commentaires

commentaires

  • facebook Facebook
  • googleplus GooglePlus
  • twitter Twitter
  • linkedin Linkedin
  • linkedin Telegram
Précédent «
Suivant »