Sortir de la CPI, beaucoup d’États africains y pensent mais peut l’ont fait jusqu’à ce jour. L’ Afrique du Sud, elle, avait entamé des démarches visant à sortir de la juridiction de la Cour Pénale Internationale pour une raison pourtant simple et compréhensible :“la majorité des cas impliquant des États africains ont été renvoyés à la Cour par les États africains eux-mêmes”. Par conséquent, ces cas peuvent être jugés en Afrique, nul besoin de faire intervenir la CPI.
Rappelons également que l’Afrique du Sud était intervenue pour s’opposer à la décision de la CPI d’arrêter le président soudanais El-Béchir, alors en séjour sur son territoire en 2015, en dépit d’un mandat d’arrêt. Dès lors le gouvernement de Jacob Zuma s’est empressé dans une procédure de retrait de la CPI, contournant même les procédures officielles lorsqu’il s’agit d’une décision aussi importante. Ils n’ont guère consulter le Parlement.
Le mois dernier, après un recours déposé par l’opposition, la Haute Cour sud-africaine était intervenue et avait jugé cette procédure de retrait « anticonstitutionnelle », mais le 07 mars dernier le verdict est tombé. Un groupe de juriste invalide la décision du gouvernement et assure que « l’Afrique du Sud a besoin de la CPI » et rejette l’argument sus – évoqué du gouvernement.
Les juristes soulignent également que “bien que le gouvernement sud-africain ait suggéré que des crimes internationaux graves puissent être poursuivis par des tribunaux régionaux, il n’existe actuellement aucun tribunal régional en Afrique qui puisse traiter de telles affaires, et la perspective d’une telle Cour n’est pas réelle, ni à court ni à moyen terme”.
L’Afrique du Sud reste donc dans la CPI. Elle est par conséquent convoquée à une audience qui va permettre d’examiner sa décision d’interdire l’arrestation du président soudanais en juin 2015. les juristes concluent en disant que “la CPI fonctionne dans un cadre imparfait” mais ils s’empressent d’ajouter : “Cependant, des pays comme l’Afrique du Sud et ses parlementaires devraient mener des initiatives pour améliorer cette justice. C’est quelque chose qui ne peut être fait qu’à partir du système.”
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