LA CÉDÉAO VEUT STOPPER LA CROISSANCE DÉMOGRAPHIQUE 

Si l’on voulait une preuve que ces instances communautaires étaient en réalité des organes d’ingérence occidentale, la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) en a donné la meilleure des preuves. En effet, les parlementaires de l’institution africaine ont décidé de donner force aux aspirations occidentales en affirmant vouloir limiter à trois le nombre d’enfants par femme afin de faire baisser de moitié, d’ici 2030, le taux de fécondité le plus élevé au monde, en clair couper la croissance démographique africaine.

‎Le principal argument de ces chantres de la vision occidentale, c’est Salifou Diallo, président du Parlement burkinabé qui l’a décliné affirmant, ‎« Nous estimons que quand on a des taux de croissance économique des pays qui est de l’ordre de 5 à 6% avec un taux de fécondité située à 6 ou 7%, nous sommes dans une situation de démographie non maîtrisée et nous ne pouvons pas espérer de développement avec une telle situation ».

Un argument qui n’a finalement aucun fondement quand on sait que la tendance sur le continent est à « l’émergence », à une forme d’industrialisation de certaines filières nécessaires au bien être de l’économie. Le fait est que pour le seul espace Cédéa, les prévisions de l’ONU permettent d’établir qu’en 2050, la population sera d’environ 1 milliard d’habitant, avec plus de la moitié constituée de jeune. Cette jeunesse constituera de tout évidence une force, autant pour le secteur industriel qui aura besoin de mains d’oeuvre, que pour le dynamisme général du continent.

Le projet mortifère des parlementaires de la Cédéao, de la Mauritanie et du Tchad est tout simplement d’inciter les gouvernements d’ici 2030 à mettre en place des politiques tendant à faire en sorte que chaque femme (…) ait au plus trois enfants.

Un tel projet aurait plutôt pour effet de priver le continent de retrouver sa force démographique perdu durant l’esclavage transatlantique et l’esclavage arabo-musulman. Or il est indéniable que cette jeunesse est avant tout une chance. Si la Chine n’est pas un modèle de réussite efficient en matière sociale, il faudrait être malhonnête pour ne pas reconnaître que économiquement le modèle est viable, et avec cet essor chinois va le respect sur la scène politique internationale.

Pour Marcel De Souza, président de la commission de la Cédéao,‎ la nécessité d’un procédé de régulation démographique réside en ce que « La jeunesse représente les deux tiers de la population. Cette jeunesse, lorsqu’elle ne trouve pas de solutions, devient une bombe: elle traverse le désert ou la Méditerranée, meurt par milliers pour l’immigration clandestine ». Cette affirmation fallacieuse sonne comme une trahison et remet à elle seule en cause l’utilité, ou plutôt acte l’inutilité de ces instances. En effet comment répondre à l’immigration clandestine massive par la réduction des populations alors que la réponse est de tout évidence économique, alors que le continent africain est le plus riches?

La misère actuelle ne découle en rien d’un problème démographique, mais plutôt de la défaillance des dirigeants politiques africains aux aspirations nombrilistes, des présences neo-colonialistes. La régulation démographique n’empêchera en rien à la misère de trouver en Afrique un univers propice, celle-ci est directement liée au maintien de présences malsaines.

NegroNews

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