UNE CAMEROUNAISE DE 62 ANS ACCOUCHE D’UNE FILLE

 
La Camerounaise connaît pour la première fois la joie d’être maman. Sexagénaire, elle a accouché mercredi 31 octobre, à 8h41 au Centre hospitalier de recherche et d’application en chirurgie endoscopique et reproduction humaine Paul et Chantal Biya (Chracerh), d’une fille de 2 kg 700.
 
Âgée de très précisément 62 ans, cette « jeune » maman dit avoir tout essayé pour donner la vie, entre médecine traditionnelle et moderne. Avant de se tourner en dernier lieu vers le CHRACERH, où elle a subi une fécondation in vitro. Une grande première dans le pays, voire sur le continent africain et un exploit réalisé en somme par cette formation hospitalière spécialisée, compte tenu de l’âge de la mère et des problèmes de fécondité des femmes après 45 ans.
 
La dame dit être enchantée par l’arrivée de son bébé qu’elle a prénommé Marie, en hommage à la Sainte Vierge. « J’ai accompli mon rêve. Je suis reconnaissante à Dieu d’avoir mis un terme à trente ans d’humiliations. L’avenir ne me fait pas peur. J’ai confiance en Dieu pour la suite », assure la nouvelle accouchée, très émue. La journée de mercredi a été particulière au Chracerh. Trois autres naissances y ont en effet eu lieu. Toutes par césarienne à cause du caractère précieux des grossesses.
 
Il y avait là Mme K. Tchamko, 46 ans, patiente venue de Bafoussam le 11 octobre dernier en compagnie de Suzanne M. Sous les bons auspices d’une forte délégation conduite par le Pr. Jean Marie Kasia, administrateur directeur-général du Chracerh. A 9h36, elle a accouché d’un bébé de sexe féminin pesant 2 kg 650. Puis est venu le tour de dame Kana I., 53 ans. Très affligée par les soucis de maternité affectant l’ambiance dans son foyer, elle a dû interrompre ses études il y a fort longtemps et sa vie même est rentrée dans une espèce d’hibernation.
 
Avec la mise en service du Chracerh en 2015, l’espoir renaît chez elle. Le succès de sa Fiv lui donne des ailes, au point de reprendre le chemin des études. « Je me suis inscrite du coup en cycle de doctorat en nutrition et alimentation à l’Université de Dschang. J’aurai ainsi deux diplômes : mon bébé et le doctorat », raconte-t-elle à la cantonade. Elle a le moral si haut qu’elle descend à pied au bloc opératoire. Son bébé, une fille de 2 kg 950-, est extraite de ses entrailles à 11h19.
 
La nommée Jane, 37 ans, boucle cette journée marathon avec la venue au monde à 12h17 de sa fille d’un poids de 3 kg 040. Alors que le corps médical célèbre cette abondante moisson, tous les regards sont portés sur Suzanne M. En devenant maman à 62 ans, la dame bat le record en Afrique et tutoie, dans le monde, une Française, une Taïwanaise et une Anglaise qui a donné naissance à des triplés au même âge.
Le « club » des accouchées les plus âgées de la planète, constitué entre autres d’une Italienne et une Américaine de 63 ans ainsi que d’une Allemande de 65 ans, s’agrandit donc. Au demeurant, la plus vieille mère du monde est une Indienne qui a accouché d’un garçon par césarienne à 72 ans.
 
«Compte tenu de l’histoire de la dame que nous avons reçue, je ne pouvais pas refuser de prendre le risque médical de la mettre enceinte à cet âge. J’étais positif, en particulier avec le fait que j’étais sûr de l’expertise médicale et de l’équipement que nous avons à l’hôpital. Avec la technologie et les possibilités médicales du CHRACERH, de plus en plus de femmes deviennent enceintes», précise à la presse le Pr Jean Marie Kasia, administrateur directeur général de cette structure

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