Au moins 15 personnes ont été tuées et deux autres grièvement blessées dans l’attaque d’une mosquée au nord du Burkina Faso. Des hommes armés sont entrés dans la grande mosquée du village de Salmossi vendredi soir alors que ceux qui se trouvaient à l’intérieur priaient. L’agression, dont les auteurs n’ont pas été identifiés, a incité de nombreux habitants à fuir le village situé à proximité de la frontière malienne.
Des centaines de personnes ont été tuées dans le pays au cours des dernières années, principalement par des groupes djihadistes. Un habitant de la ville voisine de Gorom-Gorom a déclaré à l’agence de presse AFP : « Depuis ce matin, des gens ont commencé à fuir la région ». Il a ajouté qu’il existait un « climat de panique malgré les renforts militaires » mis en place à la suite de l’attaque.
Les attaques djihadistes se multiplient au Burkina Faso depuis 2015, obligeant des milliers d’écoles à fermer leurs portes. Le conflit s’est étendu de l’autre côté de la frontière depuis le Mali voisin, où des militants islamistes ont pris le contrôle du nord du pays en 2012 avant que les troupes françaises ne les chassent.
Selon le Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR), plus de 250 000 personnes au Burkina Faso ont été contraintes de fuir leur domicile au cours des trois derniers mois. La semaine dernière, 20 personnes ont été tuées dans une attaque contre un site d’extraction d’or dans le nord.
Samedi, environ 1 000 personnes ont manifesté dans la capitale Ouagadougou pour dénoncer les violences dans leur pays et la présence de forces militaires étrangères dans la région.
NN
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