Depuis le rejet de son projet de révision de la constitution, le président Patrice Talon avait fait comprendre qu’il fera à présent de la politique. Il avait également accusé RFI sur ses propres antennes :
« Je suis un peu surpris. Mais les évènements de ces derniers temps auxquels RFI a largement contribué, …. Justifient bien ce qui s’est passé. Mais j’ai pris acte de cela, en bon démocrate. »
Très fâché par le rejet de la révision de la constitution par les députés, son ministre de la justice ayant piloté la commission ayant statué sur la révision avait déclaré ceci :
« Rien ne sera plus comme avant, rien, absolument rien ne sera plus comme avant. Si la politique dans ce pays se fait avec lucidité, nous la ferons avec lucidité. Si elle se fait avec la rage, nous la ferons avec la rage et si elle se fait avec la ruse, nous la ferons avec la ruse. »
Car il affirmait ne pas comprendre comment certains qui ont participé à la rédaction de la nouvelle constitution se retrouvent dans le camp de ceux qui la rejettent.
Quelques mois plus tard, le gouvernement a vécu un autre coup dur. Un projet de loi qui retirait le droit de grève à certaines corporations, pourtant voté par le parlement a été rejeté par la cour constitutionnelle.
Mais Patrtice Talon, le compétiteur né ( pseudo qu’il s’est lui-même attribué) vient de mieux placer ses pions pour mieux jouer. En effet, il s’est offert une cour constitutionnelle qui pourra bénir ses projet de loi, et vu qu’il a la majorité parlementaire il n’a plus de véritables soucis à se faire.
Il a procédé à un remaniement ministériel très stratégique : deux entrées, deux sorties. Ceci pour permettre à son fidèle serviteur Maitre Djogbénou de siéger à la 6ème mandature de la cour constitutionnelle. Et vu que la majorité des sages de cette nouvelle cour constitutionnelle parlent le même langage que le gouvernement, Joseph Djogbénou est en phase d’être le futur président de la cour constitutionnelle.
Dah Minwicodji
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