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Ballaké SISSOKO: «Les douanes américaines ont cassé ma kora»

Ce n’est pas qu’un vil instrument de musique, la « Kora » de Ballaké Sissoko était bien plus que ça. C’était surtout un bout de l’histoire du Mali, un vestige de la culture de tout un peuple, dont Sissoko en était l’ambassadeur. Le traitement à elle infligé est indigne et mérite réparation. 

Le 4 février 2020, de retour à Paris au terme d’une tournée américaine, le musicien malien Ballaké SISSOKO a été surpris de découvrir son instrument de musique, une « Kora« , en morceaux à l’intérieur de son étui. Il accuse la douane américaine d’avoir détérioré son instrument lors d’un contrôle, dont un document découvert à l’intérieur de l’étui atteste de l’ouverture de celui-ci par les agents. Un dommage bien plus important qu’il ne paraît. L’instrument représente l’essentiel de l’oeuvre de l’artiste.

Contactés par la BBC pour répondre aux accusations à leur endroit, les douaniers américains ont jusque-là gardé le silence. Mais pour le musicien, il est clair que l’acte a été posé après avoir été enregistré à l’aéroport de New York. C’est à son arrivée à Paris qu’il constate la destruction de sa « Kora« .

Ma « Kora » est irremplaçable

Ballaké Sissoko et sa « Kora »

«Les cordes, le chevalet et tout le système d’amplification du son, délicat et complexe, ont été démontés. (…) Même si tous les composants qui ont été démontés étaient intacts, il faut des semaines avant qu’une « Kora » de ce calibre puisse retrouver son état de résonance antérieur. Ce genre de « Kora » faite sur mesure est tout simplement impossible à remplacer» a-t-il expliqué dans une publication sur Facebook.

Les fans de Ballaké SISSOKO ont exprimé leur soutien à ce dernier. Ils n’ont pas manqué d’exiger des excuses de la part des douanes américaines. Pourtant, à l’intérieur de la boîte, le dépliant de l’Autorité de sécurité des transports (TSA) indique qu’un agent de sécurité a inspecté la valise et s’excuse pour les désagréments causés. Suffisant pour réparer le préjudice causé?

Une destruction volontaire?

Ballaké Sissoko est connu mondialement comme un Maître de la « Kora ». Un musicien de reconnaissance internationale, qui a fait ses preuves. Il est d’ailleurs reconnu comme l’un des meilleurs joueurs de « Kora » au monde, rien que ça!

« C’est énervant parce que pour moi, c’est un sabotage», réagit-il, déçu. Un sabotage volontaire selon ses proches qui se sont indignés de cette erreur manifeste. Pour la productrice de l’artiste s’interroge : « Les douanes américaines oseraient-elles démanteler un Stradivarius ? ». Une question qui vaut son pesant d’or, surtout qu’on sait que l’artiste rentrait d’une tournée… aux Etats-Unis.

Les mots d’excuses qui accompagnent la « Kora » démontée ne sont pas du goût de l’artiste qui ne décolère pas. «Pour moi, ma « Kora », c’est ma vie. Tu le connais par cœur. Je n’ai pas les mots. C’est la première personne de ma famille. Tout ce que je suis en train de faire, c’est grâce à lui. C’est comme un divorce forcé. » confie Ballaké Sissoko sous le choc.

 

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