On reconnaît bien là, la bien historique hypocrisie de la France dans ses rapports avec les pays Africains. Cette France qui recherche jamais que ses intérêts malgré le sang versé. Il y a déjà un peu plus de 7 mois que les gabonais de la diaspora se mobilisent en France pour contester les résultats des dernières élections présidentielles qui avaient fait plusieurs morts au Gabon. Mais aujourd’hui alors que la situation reste très tendue dans le pays, la France n’hésite pas à repositionner ses pions en faveur d’un régime dont même l’Union Européenne doute de la légitimité.
Mardi prochain, aura enfin lieu le dialogue tant sollicité par le président en poste Ali Bongo. Mais dans un climat de tensions sociales, économiques et politique, le pouvoir en place se met à la recherche de nouveaux investisseurs. Car, il faut le dire, depuis les dernières élections, de nombreux partenaires ont exprimé leur envie de partir du Gabon. C’est donc vers la Chine et la France qu’Ali Bongo a envoyé son Premier Ministre négocier de nouveaux accords. Vendredi, Jean-Marc Ayrault «a exprimé l’espoir» que ce dialogue «débouche sur des réformes structurelles», après avoir reçu à Paris le Premier ministre gabonais Emmanuel Issoze Ngondet, première réception officielle d’un haut responsable gabonais depuis la présidentielle.
Un coup dur pour les gabonais qui souhaitaient voir la France rester neutre (pour une fois), sur la question du dialogue auquel l’opposant principal Jean Ping ne participera pas. À la question de la conséquence de son absence au Dialogue Issozet Ngondet a répondu « Que tel ou tel ne participe pas, peu importe, cela ne gêne pas », se félicitant même de la participation «massive» de la société civile (pas moins de 1.200 «organisations» officiellement enregistrées) et d’une cinquantaine de partis politiques. S’est-il réjouit sur France 24, alors que son gouvernement dit ne plus vouloir entendre parler de la Conasysed, un des plus grands syndicats du Gabon, qui ne fait que réclamer leur prime dont ils ont été privés depuis 2015 déjà.
Ce dialogue est un « impératif » pour « sortir de la situation tendue qui a prévalu au lendemain de la présidentielle », a confié M. Issoze Ngondet dans un entretien au quotidien Le Monde. Nous verrons donc à l’issue de ce « dialogue politique inclusif et sans tabou », l’activité économie reprendra, si les conditions de vie seront améliorées (50 ans plus tard, ça devient urgent), si le pays regagnera la confiance des investisseurs. Au passage, patronat français (Medef), qui s’est inquiété des retards de paiement touchant les entreprises françaises au Gabon.
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