« Nous couvrons quand même les trois quarts de nos émissions monétaires et la banque centrale a plus de cinq mois d’importations, donc en devises il n’y a pas d’inquiétude. La monnaie commune que nous avons est une monnaie qui rend service au peuple africain, qui est une monnaie appréciée. », c’est par ces mots que le président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara s’est fait le porte parole des défenseurs de la monnaie coloniale.
À ses côtés, l’homme d’État était aidé dans son plaidoirie par le président Français. Celui ci a affirmé « Aujourd’hui, la zone franc offre une stabilité monétaire, mais qui n’est pas sans certains défis, admet-il. Il y a des tensions politiques chez certains. Nous partageons, je crois, une vision commune sur l’intérêt de la zone. Mais je crois qu’il faut la moderniser, ouvrir une nouvelle voie avec beaucoup de pragmatisme, et je crois que c’est ce sur quoi nous souhaitons nous engager ensemble. ».
Le président ivoirien est même allé plus loin, affirmant qu’il lui apparaissait nécessaire d’étendre la zone monétaire à l’ensemble des pays de la Cedeao.
Une position qui va à contre sens des aspirations des populations africaines qui, depuis plusieurs mois, voire années, manifestent leur désir de mettre fin à cette monnaie gage de neo-colonialisme et plombant les économies nationales en raison de sa parité fixe avec l’Euro. Loin de toutes polémiques ou attaques contre la personne de Dramane Outtara, il est tout de même certain que ce dernier est clairement aligné sur la position française.
Chacun se fera une opinion, mais il est évident qu’on ne peut légitimement en vouloir à la France de vouloir maintenir l’utilisation de cette monnaie qui, de toute évidence participe à son influence sur le continent et par ricochet dans le concert des nations. En effet, on ne saurait accusé un voleur de voler, à un chasseur de chasser.
NegroNews
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