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AFRIQUE DU SUD : LA CLASSE POLITIQUE CONDAMNE LES ATTAQUES XÉNOPHOBES

Les attaques xénophobes qui ont récemment secoué l’Afrique du Sud ont suscité une vague d’indignation parmi les populations et les autorités politiques du pays. Le président Cyril Ramaphosa a condamné les violences discriminatoires et a appelé les agences de sécurité à arrêter leurs auteurs. L’opposition de son côté, s’est également insurgée contre ces atteintes aux libertés individuelles.

Le chef de l’État de la « nation arc-en-ciel » a déclaré que la violence au KwaZulu-Natal, qui visait principalement des ressortissants malawiens et africains, était regrettable, « particulièrement à la veille du Mois de la liberté », qui marque le 25e anniversaire des premières élections démocratiques dans le pays.

Des violences à caractère xénophobe

« Aujourd’hui, notre économie et notre société tirent parti de nos relations commerciales et d’investissement étroites avec nos partenaires sur notre continent. Nombre de nos compatriotes continentaux vivent en Afrique du Sud, où ils apportent une contribution importante au développement de notre pays », a-t-il rappelé.

« Le développement de l’Afrique dépend de la circulation accrue de personnes, de biens et de services entre différents pays pour que nous puissions tous en bénéficier. Nous ne permettrons pas aux criminels de retarder ces processus » a martelé Cyril Ramaphosa.

La semaine dernière, des dizaines de personnes ont été forcées de quitter leur domicile par des foules en colère qui ont également pillé des magasins. Trois Sud-Africains ont été tués au cours de ces violences à caractère xénophobe. Deux d’entre eux ont été tués quand un groupe de Sud-Africains a tenté de piller un magasin appartenant à un étranger. Selon la police, le propriétaire a tiré et les a tués. Une troisième personne s’est tuée en tombant d’un toit au moment des violences.

M. Ramaphosa a déclaré qu’il se félicitait de la réunion de lundi entre la ministre sud-africaine des Relations internationales, Lindiwe Sisulu, et les ambassadeurs de plusieurs pays africains pour discuter de la violence.

Samedi 30 mars, celle-ci avait en effet convoqué d’urgence une réunion avec les ambassadeurs à la suite des attaques contre les étrangers à Durban. Lindiwe Sisulu a déclaré que les attaques contre les magasins des étrangers ne devraient pas être tolérées.

« L’unité africaine est essentielle »

Le leader de l’opposition sud-africaine, Julius Malema, a condamné la série d’attaques contre les migrants africains dans la ville côtière de Durban, en déclarant à ses soutiens : « Aucun étranger n’a pris votre emploi. Si vous échouez dans les affaires, ne blâmez personne ».

Julius Malema, dirigeant de l’Economic Freedom Fighters (EFF), s’est fermement opposé à la xénophobie alors qu’il était en campagne électorale dans les provinces du Nord-Ouest et de l’État-Libre, en prévision des élections générales du 8 mai.

« Je sais que vous appelez des noms dérogatoires de nationalité étrangère, mais ce sont des Africains comme vous », a déclaré M. Malema. « Du Cap au Caire, du Maroc à Madagascar. L’unité africaine est essentielle », a-t-il ajouté.

En Afrique du Sud, les attaques contre les étrangers se sont intensifiées ces derniers temps. Ils sont pris pour cible par des personnes qui les accusent d’avoir pris des emplois à la population locale.

Stéphane BAI

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