UN AFRICAIN À LA TȆTE DE L’OMS

Une victoire historique pour l’Afrique ! Pour la première fois, un Africain a pris la tête de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’une des plus importantes institutions du système onusien. Mardi 23 mai à Genève, Tedros Adhanom Ghebreyesus, ancien ministre éthiopien de la Santé puis des Affaires étrangères, a été élu au poste de directeur général. Il remplacera à partir du 1er juillet la Chinoise Margaret Chan, qui a effectué deux mandats. Le candidat éthiopien, soutenu par tout un continent, a largement remporté l’élection à la direction générale face au Britannique David Nabarro et à la Pakistanaise Sania Nishtar. Les défis qui l’attendent ne manquent pas.

Pour la première fois depuis la création de l’OMS en 1948, l’élection n’était pas réservée aux seuls 34 membres du Conseil exécutif de l’organisation, souvent dominé par les grandes puissances (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Chine, Allemagne et Japon). Ce sont en effet les 185 États membres sur 194 autorisées à voter (cinq États membres ont été privés de vote en raison de contributions obligatoires non payées) qui ont choisi une nouvelle direction. Tedros Adhanom a bénéficié du soutien massif de l’Union africaine et de ses 54 États membres, mais aussi de la Chine, du Brésil voire de plusieurs pays européens. Si l’administration de Barack Obama était favorable à l’Éthiopien.

Premier directeur africain de l’OMS, Tédros Adhanom Ghebreyesus (52 ans) est également le premier à ne pas être médecin. Il n’empêche, l’ancien ministre a un excellent background. Diplômé en biologie et infectiologie, il a été ministre de la Santé de 2005 à 2012, puis ministre des Affaires étrangères jusqu’en 2016.

Les défis sont pourtant énormes pour Tedros Adhanom. Il prend les rênes d’une OMS marquée par une décennie de règne léthargique de la Chinoise Margaret Chan. À l’heure où il se dirige vers son fauteuil, son continent d’origine est confronté à la « résurgence » d’Ebola qui a déjà décimé 11.000 personnes entre 2013-2016, aux maladies endémiques, au paludisme et à d’autres maladies. Une urgence sanitaire pour laquelle Tedros Adhanom promet, comme ses prédécesseurs avant lui, « de travailler sans relâche pour concrétiser la couverture sanitaire universelle » mais aussi de renforcer le système d’urgence sanitaire mondiale.
NegroNews

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