AFFAIRE KARIM WADE: UN FILM PLEINS DE REBONDISSEMENTS !

Karim Wade, surnommé « ministre du ciel et de la terre » à cause du nombre et de la nature des portefeuilles ministériels qui lui avaient été confiés durant le règne de son père, a été condamné en Mars 2015 par la justice sénégalaise à six ans de prison pour enrichissement illicite et à une amende de 138 milliards de francs CFA (environ 210 millions d’euros).

Au cours de son procès, l’homme s’était présenté comme un prisonnier politique avant de se plonger dans un mutisme en guise de protestation contre la procédure judiciaire.

Le 23 juin 2016, Macky sall actuel président sénégalais depuis 2012, a dû accorder une grâce présidentielle à Karim Wade sous insistance de Cheikh Tamin Ibn Hamad Al Thani, émir du Qatar.

Karim Wade n’a eu d’autre choix que de quitter le Sénégal pour le Qatar, par un Jet affrété par les autorités du pays hôte.

L’ancien ministre sénégalais n’a pas eu la chance de savourer le soleil sénégalais avant de se retrouver au Qatar car,en effet, le gouvernement sénégalais voulait éviter tout attroupement populaire et curiosité médiatique.

Avec un passeport diplomatique réalisé par les agents du ministère des affaires étrangères du Sénégal la même nuit du 23 juin 2016 dans la prison de Rebeuss , il a été escorté au tarmac par les autorités pénitentiaires .

Pourtant,un rapport de la banque mondiale, qui n’a jamais été revelé au grand public innocente Karim Wade. Dans ce rapport,il est notifié entre autres que les immeubles et sociétés commerciales attribuées à Karim Wade appartiennent en réalité à Ibrahim Abou Khalil Bourgi dit Bibo, un sénégalais d’origine libanaise.
En effet en 2012, à son arrivée au pouvoir, le président sénégalais Macky Sall avait sollicité plusieurs organes internationaux tels que l’office des nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et la banque mondiale pour enquêter sur la fortune de Karim Wade et d’une vingtaine d’autres dignitaires du régime de son prédécesseur,Abdoulaye Wade. Macky Sall avait également sollicité l’aide des Etats-Unis, de la France et de la Grande Bretagne pour le rapatriement des biens de l’état sénégalais qui seraient spoliés et placés à l’étranger.

Le chef d’Etat sénégalais et le ministre de la justice, Sidiki Kaba ainsi que les magistrats de la cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) ont pris connaissance de ce document avant le procès sans le verser au dossier.

Malgré la distance qui le sépare du Sénégal, Karim Wade est toujours aperçu comme une menace pour ses adversaires politiques qui annoncent, qu’à son retour sur le sol sénégalais il va devoir s’acquitter des 138 milliards de francs CFA d’amende ou subir un retour en détention.

Cela s’est fait ressentir lorsque l’annonce de sa candidature a été faite par une lettre qu’il a rédigé depuis Doha le 28 février 2018, avec la mention ‘’candidat du peuple aux élections présidentielles de 2019’’ et lu à Dakar par un de ses proches le Samedi 3 Mars 2018, au King Fagh Palace, à l’occasion du colloque international pour la paix.
Le parti démocratique sénégalais (PDS) et les soutiens de Karim Wade ont fait savoir qu’il ne serait pas question que les autorités sénégalaises pensent au rejet de la candidature de leur héros et ont affirmé qu’ils ne seront en aucun cas responsables de ce qui adviendrait si cela arrivait.

Vivement que la tolérance guide le jeu pour préserver la paix au pays de Léopold Sedar Senghor.

Dah Minwicodji

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