L‘affaire Adama Traoré n’arrête pas de faire parler d’elle. Alors que la famille et tous ses soutiens ne cessent de crier à l’injustice, face à la mort du jeune homme, les autorités judiciaires ont décidées de ne pas aller dans le sens de l’apaisement.
En effet, cette semaine elles ont, en plus de l’injustice que subit la famille, condamnées les frères Traoré pour leur réactions jugées trop épidermiques face aux forces de l’ordre lors d’une manifestation. Une décision qui a suscitée davantage de colère et d’émoi. Notamment dans la classe panafricaniste qui, dans cette affaire y voit un acharnement dangereux. Kemi Seba, une des voix fortes de ce mouvement à fait part de son analyse.
C’est au moyen d’un message sur les réseaux sociaux que Kemi Seba à dénoncé un acharnement, condamnant les jugements contre les frères Traoré, «Ses frères Bagui et Youssouf, face au déni et au mépris étatique ont légitimement décidé de se révolter. Réponse de la justice française pour traiter leur naturelle colère? On les condamne à de la prison » a t-il dit. Avant d’ajouter «FAUT-IL QUE LES RUES FRANÇAISES BRÛLENT COMME EN 2005[…] pour que vous compreniez qu’il va falloir respecter la vie des noirs».
Une phrase qui traduit bien le sentiment d’injustice que laisse planer la gestion de cette affaire par les autorités françaises, mais aussi le ras-le-bol d’une génération qui se sent, à juste titre, oppressée et reléguée au second plan dans la République.
L’intellectuel panafricaniste a ensuite dénoncé la politique menée par la France. Une France sous diktat d’une « élite financière apatride » méprisant ses autochtones et tuant ses « citoyens à la peau sombre ».
Si son discours peut paraître dur, et parfois radical vis-à-vis de la métropole, comme c’est le cas à chacune de ses prises de parole, la conclusion se passe de commentaire et appelle à une profonde réflexion des autorités françaises et même de la société française toute entière. « Ceci n’est pas un appel à la violence mais à l’intelligence « tout est dit.
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