En Centrafrique, les événements du samedi 26 avril dans le nord-ouest du pays s’éclaircissent. Dans un communiqué, l’ONG Médecins sans frontières (MSF) a expliqué que seize personnes avaient été tuées à l’hôpital de Boguila par des éléments de la Seleka. Selon des informations recueillies par RFI, d’autres civils ont par ailleurs été assassinés sur la route.
Les Seleka qui ont attaqué Boguila avaient déjà semé la mort avant d’arriver à l’hôpital de Médecins sans frontières. Béatrice Epaye, qui représente la préfecture de l’Ouham au sein du Parlement de transition, a reçu ces dernières heures des appels de différentes localités situées sur leur route : « Partis de Batangafo, ils ont suivi la route de Kambakota. Dans le village Boningi, ils ont tué deux personnes. Après ils sont arrivés à Bodjomo et ont tué quatre personnes, dont deux catéchistes de l’église catholique ».
À Boguila, selon MSF, un groupe de Seleka est allé racketter les populations au marché. Un autre est venu à l’hôpital, à la recherche d’argent et de matériel. Il y a trouvé une quarantaine de leaders communautaires venus pour une réunion sur l’accès aux soins. Tarak Bach Baouab, de MSF Hollande : « Leur objectif était donc d’organiser un hold-up en fait de l’hôpital MSF. Nous n’avons pas tous les détails, mais il y a eu une fusillade dans une partie de l’hôpital. Une fois que cette équipe d’hommes armés s’est retirée, nous avons donc trouvé seize civils assassinés qui incluaient trois membres de l’équipe de Médecins sans frontières sur place à Boguila ».
Qu’ont fait les Seleka après avoir quitté Boguila ? Le chef d’un des groupes politico-militaires de la région, le commandant Armel Sayo de Révolution justice, dit qu’ils sont allés jusqu’à Bémal, près de la frontière avec le Tchad : « Ils sont arrivés à Bémal au petit matin du dimanche avec un renfort d’hommes armés, des Peuls. Ils sont entrés dans Bémal ». Et selon Armel Sayo, ces éléments de la Seleka sont toujours sur place.
Source: www.rfi.fr/afrique/
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