[ACTUALITÉ] SÉNÉGAL: REPRISE DU PROCÈS DE KARIM WADE

Le fils de l’ancien président sénégalais est poursuivi pour enrichissement illicite. Entre 2000 et 2012, Karim Wade avait cumulé plusieurs fonctions dans le gouvernement. La justice enquête sur un patrimoine évalué à 178 millions d’euros.

Patrimoine que Karim Wade aurait bâti lorsqu’il a occupé ces nombreuses fonctions.

Conseiller spécial du président, président du conseil de surveillance de l’Agence nationale de l’organisation de la conférence islamique (Anoci) puis ministre de l’Energie, des Transports aériens et des Infrastructures : telles étaient les fonctions qu’a occupées le fils de l’ancien président Wade.

Dès l’ouverture du procès, celui-ci s’est présenté comme un « détenu politique ». Les premiers jours du procès ont essentiellement porté sur la forme. La Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) a d’abord examiné la recevabilité de la constitution de quatre avocats, tous anciens ministres, qui le défendent. L’enjeu était de savoir si un avocat, ayant exercé comme ministre ou fonctionnaire de l’Etat, pouvait ou non plaider pour ou contre l’Etat. Et ce dans un délai de trois ans après la fin de ses fonctions.

Compétence de la Crei

Ensuite, la défense a soulevé la question de la compétence de la cour. Les avocats de Karim Wade font valoir le statut de leur client : ancien ministre, il serait, selon eux, justiciable de la Haute cour de justice et non de la Crei. Ces avocats estiment par ailleurs que la Crei est « une juridiction obsolète », « contraire aux lois de la République ». Pour la partie civile, en revanche, la Crei est une cour ordinaire, conforme à la Constitution du pays. Le parquet spécial a dénoncé la confusion autour des concepts d’immunité, et de privilège de juridiction, soulevés par la défense.

Dès l’ouverture de la séance ce lundi, la cour devrait délibérer sur cette question, et aborder le cas de Bibo Bourgi. Poursuivi pour complicité d’enrichissement illicite, cet homme d’affaires est malade. Ses avocats souhaiteraient le faire évacuer à l’étranger. La cour avait commis une expertise médicale pour statuer sur sa présence ou non au procès.

Source: rfi.fr

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