[ACTUALITÉ] RÉPUBLIQUE DOMINICAINE : PLUS DE 40 000 HAÏTIENS RAPATRIÉS EN MOINS DE 70 JOURS

Mardi, le Major-Général José Eugenio Matos de la Cruz, Chef de l’armée de la République dominicaine, qui faisait le point sur les opérations de surveillance à la frontière, a déclaré que plus de 40,000 haïtiens en un peu moins de 70 jours, qui ont tenté d’entrer illégalement sur le territoire dominicain à travers la frontière, ont été arrêtés et rapatriés en Haïti, en coordination avec le Ministère de l’Immigration, depuis le début de l’année 2015 précisant « Comparé à l’an dernier, il y a eu une augmentation de plus de 80% de personnes, qui ont essayé d’entrer illégalement dans le pays ».

Pour se faire une meilleure idée de l’ampleur de la fuite d’Haïti, de nos compatriotes vers la République voisine, rappelons qu’en 2011 pour l’ensemble de l’année, ces rapatriements s’élevaient à « seulement » 15,189 personnes…

Le Major-Général de la Cruz a précisé qu’il y avait, pour le moment, trois brigades sur la frontière composée chacune de plus d’un millier d’hommes, soulignant que différentes institutions dominicaines souhaitent une augmentation des effectifs à la frontière pour de meilleurs résultats.

Par ailleurs, il a confirmé que le Ministre de la Défense, à la demande des commandants de brigades et du Cesfront, avait donné son accord, pour une surveillance aérienne de la frontière par hélicoptère, de façon permanente, rappelant que les avions « Super Tucano » peuvent aussi être d’une grande aide, si le Ministre l’ordonne.

Parallèlement mardi à Antigua, au Guatemala le Chancelier Duly Brutus a rencontré son homologue dominicain Duly Brutus dans le cadre du retour à la normalisation des relations bilatérales http://www.haitilibre.com/article-13358-haiti-diplomatie-vers-une-normalisation-des-relations-bilaterales.html

Au cours de la rencontre qui s’est déroulée en présence de l’Ambassadeur haïtien accrédité au Guatemala, Guy Lamothe et du Vice-chancelier dominicain Cesar Dargan, le Chancelier Brutus a soutenu que l’émigration illégale des haïtiens pouvait se résoudre à travers l’investissement en Haïti et notamment le long de la frontière. Il a pris pour exemple le potentiel du Nord-Est qui pourrait devenir une zone privilégiée pour l’investissement direct étranger. Cet avis a été partagé par Andrés Navarro García selon qui « seul le développement économique permettra aux deux pays de cohabiter de manière pacifique et à long terme » tout en faisant remarquer à son homologue haïtien, qu’un système de communication directe entre les deux chanceliers permettrait une meilleure gestion des différends qui peuvent surgir entre les deux pays.

Source :

http://www.haitilibre.com/article-13362-haiti-social-plus-de-40-000-haitiens-rapatries-en-moins-de-70-jours.html

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