Des hommes abattus pendant la prière, fidèles fusillés, adolescente kamikaze, le Nigeria, avec près de 200 personnes tuées par Boko Haram en 48 heures, vit sa pire semaine depuis l’entrée en fonction du nouveau président.
Le plus meurtrier a visé le village de Kukawa, près du lac Tchad et de la frontière du pays éponyme, où 97 personnes ont été tués par Boko Haram alors qu’ils étaient réunis à la mosquée pour la prière du soir. Les témoins survivants de l’attaque ont expliqué que les assaillants n’ont même pas épargné les enfants.
Peu de temps après, Boko Haram a tué environ 48 hommes dans deux villages voisins à la sortie de Monguno, à 90 km au nord de Maiduguri.
« Les hommes armés de Boko Haram ont tué 48 hommes et en ont blessé 11 autres », a indiqué un député de cette circonscription au Parlement nigérian, Mohammed Tahir. « Ils ont sélectionné certains hommes parmi la foule des fidèles, ils les ont réunis et ils les ont fusillés avant de mettre le feu aux deux villages, qui ont été entièrement détruits », a-t-il dit.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, c’est le village de Miringa, dans l’Etat de Borno, qui avait été frappé. «Des combattants de Boko Haram ont tué 11 personnes dans notre village», raconte un habitant. Selon un autre habitant, les islamistes sont arrivés à Miringa vendredi vers 2h30. Ils ont alors «choisi 13 hommes dans des maisons sélectionnées et les ont emmenés vers le lieu de prière de l’Aïd, à l’extérieur du village, où ils leur ont tiré dessus», a-t-il raconté, précisant que deux hommes avaient réussi à s’enfuir. «Les victimes ont toutes été choisies parce qu’elles avaient fui leur village de Gwargware il y a quelques mois pour échapper à leur enrôlement forcé par Boko Haram.»
Jeudi 2 juillet 2015, c’est une adolescente qui s’est fait exploser dans une mosquée du village de Malari, tuant 12 fidèles et en blessant sept autres a révélé un milicien qui combat le groupe islamiste auprès de l’armée et un témoin.
« La kamikaze était une jeune fille d’environ 15 ans, elle avait été repérée par les fidèles qui se préparaient pour la prière de l’après-midi« , a précisé Danlami Ajaokuta, le chef de la milice locale.
Ce sont les attaques, les plus meurtrières depuis l’élection du nouveau président Muhammu Buhari en mai dernier.
NegroNews
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