Quarante-deux personnes sont mortes et une centaine ont disparu vendredi dans le naufrage d’un bateau surchargé sur le fleuve Niger, dans le centre du Nigeria, a annoncé à l’AFP samedi l’agence de secours locale.
«Pour l’instant, nous avons perdu 42 personnes et 100 sont portées disparues», a déclaré à l’AFP Mohammed Shaba, président de l’Agence des situations d’urgence de l’Etat du Niger. Il a décrit ce naufrage comme «le pire acident» qu’ait connu cet Etat ces dernières années.
Le bateau, qui transportait environ 150 personnes, s’est «brisé en deux» après avoir avoir quitté le village de Malilli, a-t-il précisé.
Selon des médias nigérians, citant des responsables locaux, le bateau avait une capacité de transport de 60 personnes.
La responsable de la police de l’Etat du Niger, Diseye Nsirim, a indiqué à l’AFP que, selon les premiers éléments de l’enquête, il a heurté un objet de grande taille, peut-être un tronc d’arbre, que le pilote n’a pas vu.
Outre les passagers, des animaux, notamment plusieurs vaches, étaient à bord, a-t-elle ajouté.
Des équipes étaient sur place, recherchant d’autres corps dans le fleuve.
Selon M. Shaba, le bateau transportait, en fort surnombre, des commerçants et des biens que ces derniers avaient achetés au marché de Malilli.
Tout en dénonçant la «surcharge» comme cause première du chavirement, il a estimé que les fortes eaux agitant le fleuve avaient pu jouer un rôle, surtout après une saison très pluvieuse.
Le Nigeria a connu de fortes inondations ces dernières années.
Le Niger, qui s’écoule sur quelque 2.600 kilomètres, est la troisième plus longue rivière d’Afrique, derrière le Nil et le Congo.
M. Shaba a rappelé que le niveau des eaux sur certaines parties du fleuve était si dangereusement élevé ces dernières années qu’il avait demandé aux riverains de se trouver un endroit où se réfugier au plus fort des pluies.
Les bateaux de transport de passagers sont souvent mal entretenus, surtout dans les régions reculées du Nigeria, et parfois incapables de naviguer dans des eaux trop tumultueuses.
Les compagnies tentent d’entasser un nombre excessif de passagers pour augmenter leurs recettes.
Le transport fluvial est particulièrement prisé par les commerçants pour transporter leurs marchandises car les routes nigérianes sont parmi les plus dangereuses du monde.
Mais ce mode de transport est lui aussi risqué, comme en témoignent les dizaines de morts dans des naufrages depuis le début de l’année.
En mars, près d’une centaine de personnes sont mortes dans le naufrage d’un bateau venu du Bénin voisin, qui a chaviré au large de l’Etat de Cross River (sud).
Souce : AFP
bassin du Niger
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