L’Afrique de l’est entre maintenant dans le club très fermé des pays Africains partant à la conquête de l’espace. Ce projet est fiancé par l’homme d’affaires éthio-saoudien Mohammed Al-Amoudi pour un coût de trois millions de dollars. Il est né de l’initiative de plusieurs passionnés, dont Solomon Belay, professeur d’astrophysique et directeur de l’observatoire. Lui et d’autres autres scientifiques se sont battus pendant près de dix ans auprès des autorités locales.
Leur idée ? « Que même dans l’un des pays les plus pauvres du monde, où la malnutrition reste un fléau, la conquête de l’espace n’est pas un luxe ».
L’observatoire se trouve au cœur de la capitale Addis-Abeba, perché sur le mont Entoto (à 3200 mètres d’altitude). Ouvert au public, ce mont, souvent recouvert de nuages, est aussi le lieu d’entrainement des marathoniens de la capitale.
Et si il est vrai que la famine est encore un fléau dans ce pays de 94 millions d’âmes, que cet argent aurait pu être dépensé « pour autre chose » selon les avis de chacun, Kelali Adhana, directeur de l’Union astronomique pour l’Afrique de l’Est plaide : « Nous utilisons la technologie spatial tous les jours pour nos téléphones portables ou pour les prévisions météo. Ces technologies sont fondamentales. On ne peut plus attendre, sinon nous risquons de rester dans la pauvreté. »
Ce projet, n’est que le début d’un autre encore plus ambitieux. En effet, l’Institut de technologie de Mekele (Nord) s’apprête à tester en novembre la première fusée éthiopienne, pour un vol à 30 kilomètres au-dessus de la surface de la Terre. Et même si cela est encore bien loin de la frontière des 100 kilomètres au-delà de laquelle l’atmosphère terrestre cède la place au vide sidéral, cela est déjà un premier pas.
Et pourquoi pas voir à long terme des astronautes éthiopien dans l’espace ?
NegroNews
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