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[ACTUALITÉ] LA FIÈVRE MONTE DANS LES TOWNSHIPS SUD-AFRICAINS SUITE À DES VIOLENCES POLICIÈRES

Cinq personnes sont mortes au cours des manifestations violentes, en Afrique du Sud, ces deux dernières semaines. La police est soupçonnée d’avoir fait usage d’une force disproportionnée à l’encontre de ces manifestants. Plusieurs enquêtes sont en cours.

« La police a fait usage d’une force disproportionnée lors de la manifestation de Mothutlung la semaine dernière », a admis le ministre de la Police, Nathi Mtethwa. Le ministre a par ailleurs fait savoir que des armes inhabituelles ont été utilisées par les forces de l’ordre lors de cette manifestation : il s’agit de fusils de chasse, chargés de plombs, dont la police n’est plus censé se servir depuis 2006. En revanche, le ministre a précisé que les forces de l’ordre n’avaient pas tiré à balles réelles sur les manifestants.

Conséquences : 14 officiers sont visés par une procédure disciplinaire à Mothutlung. Six officiers ont été suspendus et huit autres sont visés par cette procédure (ils devraient être suspendus bientôt à leur tour) en lien avec la mort de quatre personnes lors de manifestations contre l’absence d’eau courante à Mothutlung, la semaine dernière. Trois ont été tués par balles, un autre serait tombé d’un véhicule de police en marche.

Combattants de la liberté économique

La situation est de plus en plus tendue dans le township de Mothutlung. Une marche a notamment été organisée vendredi par les habitants, qui réclament la démission des responsables municipaux. Julius Malema et ses combattants de la liberté économique sont venus soutenir les habitants. Dans un discours enflammé, l’ex-patron de la jeunesse de l’ANC a assuré que si les leaders locaux n’avaient pas démissionné d’ici un mois, ils seraient chassés par la force.

Par ailleurs, quatre autres policiers ont été arrêtés hier matin, en lien avec la mort d’un manifestant tué par balle jeudi, à Roodeport. L’un des officiers est inculpé de meurtre. Le policier aurait paniqué alors que le manifestant, Tshepo Babuseng et d’autres s’en prenaient violemment à leur véhicule, selon la presse. Une cinquantaine d’habitants de Roodeport ont marché vendredi pour soutenir leur camarades arrêtés pour violences, lors de la manifestation de jeudi. Ils se sont réjouis de l’arrestation des 4 policiers.

Source :
http://www.rfi.fr/afrique/20140124-fievre-monte-townships-suite-violences-policieres

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