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[ACTUALITÉ] COUP D’ETAT AU BURKINA FASO : L’ARMÉE ANNONCE UN GOUVERNEMENT DE TRANSITION

En prenant d’assaut l’Assemblée nationale, jeudi matin, à Ouagadougou, les manifestants ont eu raison du vote du projet de loi sur la modification de la Constitution burkinabè, qui doit permettre à Blaise Compaoré de se présenter à la présidentielle de 2015. Depuis la situation a dégénéré. Après plusieurs heures de tractations, le chef de l’État a annoncé la dissolution du gouvernement et décrété l’état de siège. Suivez les événements en direct.

Le Burkina Faso vit des heures sous haute tension. Alors que les 127 députés de l’Assemblée nationale devaient de se prononcer, jeudi 30 octobre, sur le projet gouvernemental de révision de la Constitution, qui doit permettre à Blaise Compaoré de se présenter à la présidentielle de 2015, des manifestants ont pris d’assaut l’Assemblée nationale. Après plusieurs heures de tractations, le chef de l’État a annoncé la dissolution du gouvernement et décrété l’état de siège.

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21h50 : Le président burkinabè a pris la parole sur la chaine de télévision Canal 3. Blaise Compaoré n’a pas démissionné ; il assure qu’il restera en poste jusqu’à la fin de son mandat. Le chef de l’Etat appelle à des pourparlers avec les acteurs politiques et invite à un gouvernement de transition à la fin duquel il annonce qu’il transmettra le pouvoir au président démocratiquement élu. Le chef de l’Etat annonce par ailleurs la levée de siège sur toute l’étendue du territoire national. Et de saluer l’attitude républicaine des forces de l’ordre et de l’opposition politique.

20h50 : Les manifestants de la place de la Nation, à Ouagadougou, entendent passer la nuit dehors malgré le couvre-feu. Selon un journaliste burkinabè présent sur place, « ils resteront dans la rue tant que Blaise n’aura pas démissionné ». Pour l’opposition et les manifestants, les décisions annoncées par le chef d’état-major ne sont pas suffisament précises quant à l’avenir du président, qui ne s’est toujours pas exprimé.

19h55 : Adama Sosso, député  de l’UPC (opposition), sur RFI : « Nous avons une certitude : si le président refuse de partir, nous donnerons cette fois-ci d’autres mots d’ordre qui l’obligeront. Et là, je vous garantis que ce ne sera pas la chose la plus facile, ni pour lui, ni pour nous. Mais nous arriverons au bout de notre lutte, parce qu’il n’est plus question qu’on recule, il n’est plus question d’un gouvernement d’union nationale. »

19h40 : Yaya Boudani correspondant rapporte qu’à la question de savoir si la transition se ferait avec ou sans le président Compaoré, et si ce dernier restait chef de l’Etat, le chef d’état-major de l’armée n’a pas répondu. « Personne ne sait ce qu’il va faire, ou dire », confie t-il au sujet de M. Compaoré. il pourrait rapidement prendre la parole.

19h10 : Lors d’une conférence de presse, alors qu’une foule était massée devant son quartier général, le chef d’état-major des armées burkinabè Gal Honoré Traoré a décrété la dissolution de l’Assemblée nationale, l’installation d’un organe de transition pour diriger le pays, et a informé la population qu’un couvre-feu était désormais en vigueur de 19h (TU) à 6h du matin (TU) dans l’ensemble du Burkina Faso. Le général Traoré explique que l’équipe de transition sera installée, dans le cadre de consultations avec tous les partis politiques, pour une durée de 12 mois maximum, le temps que l’ordre constitutionnel soit rétabli. Mais il ne précise pas qui en prendra la tête.

19h10 : Des milliers de personnes sont amassées place de la Nation à Ouagadougou. L’opposition a appelé la population à prolonger l’occupation de l’espace public. Sur place, notre envoyée spéciale Maureen Grisot a pu s’entretenir avec Roch Marc Christian Kaboré , pour qui « la lutte va continuer ».

19h05 : Un personnage a émergé ce jeudi 30 octobre dans les manifestations à Ouagadougou : le général en retraite Kouamé Lougué. Des dizaines de milliers de manifestants ont scandé son nom. Kouamé Lougué a lui-même été chef d’état-major des armées et ministre de la Défense, avant d’être limogé par le président Compaoré en 2003.

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18h09 –  Dans un communiqué lu à la radio, la présidence annonce “l’état de siège” sur tout le territoire, la dissolution du gouvernement et l’engagement de pourparlers avec l’opposition. “En ces instantsdouloureux que traverse notre peuple (…), je voudrais dire que j’ai entendu le message, j’ai dissous le gouvernement afin de créer les conditions d’une nouvelle perspective (…)  Je lance un appel au leader de l’opposition pour permettre un retour au calme. J’engage des pourparlers avec les différents acteurs pour une sortie de crise (…) J’en appelle au calme et à la retenue”, indique Blaise Compaoré dans ce communiqué. 

17h58 – Selon le site burkinabè Lefaso.net, le général Honoré Traoré, chef d’État-major des armées, et le général Kouamé Lougué viennent d’arriver au siège du chef de file de l’opposition pour des concertations.

17h43 – Les tractations se poursuivent au siège de l’État major des armées entre les hauts gradés militaires. Les journalistes présents sur place attendent toujours la déclaration du chef d’État major, le général Honoré Traoré, initialement annoncée à 14h heure locale.

17h07 – Les militaires de la garde présidentielle ont établi un périmètre de sécurité tout autour du palais de Kosyam. La situation s’est calmée mais des milliers de manifestants maintiennent la pression en restant dans les environs.

16h52 – Le général Kouamé a été acclamé par la foule sur la place de la Nation, à Ouagadougou. Il devait ensuite aller s’entretenir avec des hauts gradés au ministère de la Défense pour évoquer la suite des évènements.

16h40 – En attendant la déclaration du chef d’état-major, retrouvez l’interview de Blaise Compaoré à Jeune Afrique, en juillet dernier : “Il faudra bien partir un jour…”

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16h20 – L’ambassadeur de France s’est rendu au siège du chef de file de l’opposition situé tout près de son ambassade. Tous les leaders de l’opposition y sont présents.

16h12 – Selon un manifestant, des milliers de personnes sont toujours présentes aux abords du palais présidentiel de Kosyam.

15h35 – Déclaration de l’opposant Bénéwendé Sankara. Il affirme à l’AFP que l’armée burkinabè s’est “soudée avec le peuple” contre le président Blaise Compaoré. Il annonce par ailleurs que des responsables de l’opposition doivent rencontrer prochainement le général à la retraite Kouamé Lougué.

15h10 – L’Union africaine appelle les Burkinabè à rester calmes et annonce l’envoi d’une mission conjointe avec la CEDEAO et l’ONU.

14h55 – Des émetteurs radio, dont celui de RFI, ont été coupés à Ouagadougou.

14h50 – Le chef d’état-major général, le général Honoré Nabéré Traoré, devrait s’exprimer à 14 h (heure locale).

14h40 – Zephirin Diabré, Rock Marc Christian Kaboré et Ablassé Ouédraogo se sont entretenus avec le Mogho Naba, roi d’Ouagadougou.

14h30 – Tous les vols au départ et à l’arrivée de l’aéroport de Ouagadougou sont annulés.

14h15 – Les États-Unis se disent “très inquiets de la situation”.

14h05 – La France appelle au calme et demande à toutes les parties de faire preuve de retenue

14h00 – Selon un habitant du quartier, le domicile du président de l’Assemblée nationale, Soungalo Appolinaire, vient d’être pillé.

13h45 – François Compaoré a été arrêté à l’aéroport de Ouagadougou

13h40 – Le général à la retraite Kouamé Lougué est présent place de la Nation en tenue militaire. Les manifestants attendent qu’il s’exprime.

13h35 – Plusieurs ressortissants français, joints par Jeune Afrique, démentent l’information selon laquelle la France regroupe actuellement ses ressortissants à son ambassade de Ouagadougou.

13h30 – Selon plusieurs sources, des militaires sortent du camp Guillaume Ouédraogo, situé place de la Nation, pour rallier les manifestants.

13h25 – Dans un nouveau communiqué, Zéphirin Diabré déclare : “Une dizaine de morts jonchent les rues. (…) Nous demandons la démission pure et simple du pdt Compaoré.”

13h19 – C’est au tour de Blaise Compaoré de s’exprimer sur son compte Twitter. Le président y “lance un appel au calme et la sérénité” à ses compatriotes burkinabè.

13h12 – “Nous nous opposons totalement à un coup d’État au Burkina. Notre État doit rester démocratique”, affirme Zéphirin Diabré, le chef de file de l’opposition, sur son compte Twitter.

13h00 – À Banfora, c’est la maison du porte-parole du gouvernement, Alain Édouard Traoré, qui a été saccagée par les manifestants.

12h45 – Le domicile de François Compaoré, frère cadet du président Compaoré, a aussi été saccagé par les manifestants.

12h41 – Boukari Le Lion, ancien bras droit de Thomas Sankara, annonce “la fin du régime de Compaoré” à la radio nationale tenue par les manifestants.

12h36 – Selon Bénéwendé Stanislas Sankara, un des leaders de l’opposition, le président Blaise Compaoré doit “tirer les conséquences” de l’assaut contre l’Assemblée nationale à Ouagadougou.”Le peuple a montré qu’il est un peuple volontaire et intègre”, a observé Me Sankara, qui avait personnellement appelé la population burkinabè à “marcher sur le Parlement” jeudi.

12h31 – Selon une source diplomatique à Ouadadougou, “la majorité des manifestants a quitté le centre-ville” pour se diriger vers le palais présidentiel de Kosyam.

12h19 – L’AFP annonce qu’un homme a été tué par balles à Ouagadougou.

12h17 – Des manifestants se rapprochent du palais présidentiel de Kosyam.

12h14 – Le site burkinabè Lefaso.net annonce que la mairie de la ville de Bobo-Dioulasso a été saccagée par des manifestants.

11h54 – Dans un communiqué publié sur son site, le gouvernement informe “l’ensemble des populations de l’annulation de l’examen du projet de loi portant révision de la Constitution” et appelle “les populations au calme et à la retenue”.

11h50 – Les manifestants se regroupent sur la place de la Révolution. Les forces de sécurité ont fui la plupart des grands axes de la capitale.

11h38 – La radiotélévision nationale, envahie par des manifestants, a cessé d’émettre.

11h32 – Le cabinet de la présidence tient actuellement une réunion de crise au palais de Kosyam.

11h26 – Selon plusieurs témoins, le siège du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le parti de Blaise Compaoré, a aussi été saccagé par des manifestants.

11h17 – Des manifestants vont et viennent dans le siège de la radio télévision nationale.

11h12 – Les militaires ont dégagé l’avenue de l’Indépendance, laissant les manifestants libres de leurs mouvements.

11h09 – Selon un député interrogé par Jeune Afrique, “les militaires laissent faire les manifestants”.

11h06 – Les députés ont été exfiltrés de l’Assemblée et ont été emmenés à la direction de la Police nationale. Des manifestants se dirigent vers la radio télévision nationale.

11h01 – Une fumée noire monte s’élève au-dessus de l’Assemblée nationale.

10h59 – D’après l’un d’entre eux, contacté par Jeune Afrique, des manifestants se dirigent vers la Primature.

10h57 – Selon plusieurs témoins, des manifestants sont entrés dans l’Assemblé nationale. Un début d’incendie a été signalé.

 

Source : Jeuneafrique.com

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