Alors que la tension est à son comble en Centrafrique, entre les communautés de confessions musulmanes et chrétiennes, les chefs religieux tentent comme ils peuvent de ramener le calme.
Tout est parti du coup d’Etat mené par les Séléka, un groupe armé venu du nord du pays et du Tchad, qui en mars dernier, renversent le président centrafricain François Bozizé et prennent le pouvoir, aidés selon certaines rumeurs par le Tchad et la France. Il s’en suit une instabilité profonde dans tout le pays dont la capitale Bangui est le théâtre de nombreux pillages et agressions armées. Face à cette menace croissante, des groupes d’autodéfense principalement chrétiens naissent, afin de protéger la population des exactions commises par les Séléka, et ramener la sécurité dans la ville. Mais l’amalgame est malheureusement faite entre les Séléka (majoritairement musulmans) et les musulmans de la ville qui sont parfois associés aux crimes commis par les séléka, accusés aussi d’avoir privilégié le lien religieux (musulman) qui les lie au séléka, aux dépend du lien nationaliste du pays auquel ils appartiennent. ils sont notamment accusés de renseigner les séléka, lors des pillages et les règlements de compte dans la ville.
C’est ainsi que beaucoup de centrafricains de confession musulmanes se sont fait lyncher. En face les séléka quant à eux continuent leurs pillages et exactions et attaquent même des églises et autres symboles de la chrétienté dans le pays..
C’est dans ce contexte explosif que les Chefs religieux des deux principales communautés du pays, l’archevêque Monseigneur Dieudonné Nzapalainga (archevêque de Bangui), et l’Imam Oumar Kobine Layama (président de la communauté musulmane de Centrafrique), ont décidé de se réunir avec l’espoir de rapprocher et réconcilier les deux communautés.
lien pour regarder la vidéo : http://www.youtube.com/
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