[ACTUALITÉ] BAVURE POLICIÈRE EN FRANCE

Il s’appelle Michel Ratombozafy , 19 ans. Il a été sévèrement tabassé par la BAC aux Sables-d’Olonne dans la nuit du samedi 2 janvier 2016.

Les faits sont les suivants:

Vers une heure du matin, un ami à lui est interpellé par une patrouille de police juste en face d’un bar dans lequel il se trouve. Michel Ratombozafy demande aux policiers de ne pas embarquer son ami. En vain.

Peu de temps après, une voiture de la BAC (Brigade Anti-Criminalité) arrive sur les lieux. Voici le témoignage que le jeune homme a apporté au Bondy blog :

« Les deux policiers me mettent à terre, j’essaye de me débattre, je leur dis que je n’ai rien fait de mal. Ils forcent. L’un d’eux me menace avec une clé portée à ma gorge, puis me tire par le cou. Il me force à entrer dans le véhicule. Il coince et bloque alors ma tête entre le siège conducteur et le siège passager avec son pied.

Alors que la voiture roule, il m’assène de coups de poings au visage, surtout à la bouche et au nez. Il m’a mis une dizaine de coups au moins. Je sentais mon visage complètement ensanglanté. C’était des vrais coups de poing. Cela a duré je crois 5 minutes, le temps du trajet entre le port et le commissariat . Je lui disais ‘arrêtez, arrêtez’ mais il continuait de me frapper. Il avait vraiment la haine dans les yeux ; il ne voulait que frapper, frapper, frapper. Je n’arrivais pas à bouger. J’étais obligé de cracher mon sang dans la voiture. Je ne pouvais même pas bouger, ils m’ont plaqué au sol et dans la voiture, j’étais complètement bloqué. 

Arrivé au commissariat, l’agent qui m’a roué de coups, m’a fait sortir du véhicule.  À l’intérieur, on m’a fait asseoir, menotté à un banc. J’ai attendu pendant près d’une heure. Je n’ai pas refusé de souffler dans un éthylomètre comme j’ai pu le lire. Les policiers de la BAC ne me l’ont jamais demandé. On m’a dirigé vers une machine mais c’est à ce moment-là qu’ils m’ont dit qu’ils m’amenaient à l’hôpital. On m’a alors emmené aux urgences. Un médecin m’a ausculté et m’a délivré un certificat médical. 

De retour au commissariat, j’ai été placé en garde à vue. C’est une dame qui m’a entendu. Elle m’a indiqué que j’avais été placé en garde à vue parce que le rapport des agents de la BAC mentionnait les délits suivants : outrage à agents et acte de rébellion . Pourtant je ne l’ai insulté que parce-qu’il me tabassait dans la voiture, pas avant! « 

Michel affirme avoir déposé plainte ce lundi pour coups et blessures contre le policier de la BAC et pour non assistance à personne en danger contre ses deux collègues.

Espérons qu’une sentence exemplaire sera prononcée.

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