L’Afrique subsaharienne devrait enregistrer une croissance économique de 5,2% en 2014 et de 5,4% en 2015 et en 2016, selon les prévisions contenues dans le rapport Africa’s Pulse publié par la Banque mondiale le 7 avril. En 2013, la région a connu une croissance de 4,7%.
L’accélération de la croissance au sud du Sahara devrait être portée par l’augmentation des investissements dans les ressources naturelles et les infrastructures ainsi que par la forte consommation des ménages.
Le rapport semestriel de la Banque mondiale qui analyse les perspectives économiques de l’Afrique subsaharienne relève également que les flux de capitaux vers la région africaine ont continué de croître pour atteindre environ 5,3% du PIB de la région en 2013, soit un niveau sensiblement supérieur à la moyenne des pays en développement (3,9%).
Les investissements directs étrangers (IDE) ont augmenté de 16% pour atteindre un montant quasi-record de 43 milliards de dollars l’an passé, grâce notamment au rush des investisseurs attirés par la découverte de nouveaux gisements de pétrole et de gaz dans de nombreux pays, et en particulier l’Angola, le Mozambique et la Tanzanie.
Les transferts de fonds des migrants vers l’Afrique subsaharienne ont représenté 32 milliards de dollars en 2013, soit une augmentation de 6,2%, dépassant ainsi le record de 30 milliards de dollars atteint en 2011.
De façon générale, le rapport indique que la croissance a été particulièrement dynamique dans les pays riches en ressources naturelles tels que la Sierra Leone et la République Démocratique du Congo, ajoutant que la croissance économique est restée soutenue en Côte d’Ivoire et a redémarré au Mali du fait d’une plus grande stabilité politique et du rétablissement de la sécurité.
Mais des pays sans ressources naturelles comme l’Ethiopie et le Rwanda ont également enregistré une croissance économique solide en 2013.
Pa ailleurs, l’inflation a diminué dans la région avec un taux annuel de 6,3% en 2013 contre 10,7% l’année précédente, grâce à la baisse des prix internationaux de l’alimentation et du pétrole ainsi qu’à une politique monétaire prudente. Toutefois, certains pays comme le Ghana et le Malawi ont subi une hausse de l’inflation en raison de la dépréciation de leur monnaie.
Sur un autre plan, Africa’s Pulse fait état d’une progression des exportations de service qui ont atteint 50 milliards de dollars en 2013. Ce chiffre est en deçà de celui observé dans d’autres régions en développement, ce qui offre d’importantes marges de croissance.
Parmi les risques auxquels fait face l’Afrique subsaharienne, le rapport souligne la baisse des cours des matières premières, la volatilité des prix locaux de l’alimentation et l’instabilité politique.
Source : http://www.agenceecofin.com/banque/0804-19031-la-banque-mondiale-prevoit-une-croissance-annuelle-de-plus-de-5-2-en-afrique-subsaharienne-de-2014-a-2016
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