#Feesmustfall (« les frais d’inscription doivent baisser ») est devenu le slogan de toute une génération en Afrique du Sud. Depuis plusieurs jours, des milliers d’étudiants protestent contre l’augmentation des frais de scolarité pour la rentrée prochaine, perturbant le fonctionnement des principales universités du pays
Mercredi, un groupe d’étudiants a réussi à s’introduire dans l’enceinte du Parlement pourtant protégée par un important cordon policier, tandis que d’autres lançaient des bouteilles sur les forces de l’ordre. La police anti-émeute sud-africaine a répliqué en lançant des grenades assourdissantes pour les repousser.
A l’intérieur du Parlement, les députés sont restés impassible. Durant la lecture de son discours de politique budgétaire, le ministre des Finances Nhanhla Nene a toutefois assuré que le gouvernement étudiait le problème. « Notre capacité à éduquer et à former n’est pas suffisante, il nous faut investir pour améliorer la qualité. Nos investissements ne sont également pas suffisants. Il nous faut moderniser les technologies afin d’être compétitif dans une économie mondiale », a-t-il promis.
Ce jeudi, la police a indiqué avoir arrêté 30 étudiants lors des heurts avec la police devant le Parlement sud-africain. Selon la police, ces derniers vont probablement être poursuivis pour « entrée illégale et violence sur la voie publique ».
Quant au président sud-africain Jacob Zuma, il rencontrera ce vendredi des représentants du mouvement estudiantin.
Le monde universitaire sud-africain est régulièrement sous tension depuis ces derniers mois. Pour rappel en mars derniers, des étudiants de l’université du Cap avaient déboulonné la statue du colon britannique Cecil Rhodes à l’entrée de l’Université du Cap.
Un débat s’était alors engagé à travers le pays réclamant une transformation du corps enseignant sud-africain qui est majoritairement composé de blancs.
NegroNews
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