Après avoir fait reporter son procès à février 2020, Jacob Zuma a demandé le 3 novembre 2019, a fait appel de la décision de justice de le poursuivre. L’ex président Sud-africain est poursuivi pour corruption pour avoir touché 238 000 euros de pots-de-vin dans une vieille affaire de ventes d’armes d’une valeur de 3 milliards d’euros, impliquant le groupe français Thales, selon le parquet.
Le porte-parole du ministère public, Natasha Kara a confirmé cet appel du président zuma en ces termes : « Je peux confirmer que M. Zuma a déposé sa demande d’appel ». Il revient désormais à la justice de se prononcer sur la recevabilité de cet appel, avant de l’étudier éventuellement sur le fond. Au pouvoir entre 2009 et 2018, Jacob Zuma a été accusé d’avoir perçu 4 millions de rands (238 000 euros) de pots-de-vin de la part du groupe de défense et d’électronique français Thales.
Pourtant en octobre dernier, alors que le procès devait commencer l’avocat de Jacob Zuma a demandé à faire appel des poursuites visant son client, reportant de fait le procès. « M. Zuma voudrait exercer la totalité de ses droits constitutionnels, qui incluent le droit de faire appel », a déclaré Thabani Masuku devant la Haute Cour de Pietermaritzburg, situé dans l’est du pays. Il y a encore quelques années en amont, l’ex-président a pu engager de multiples recours judiciaires, grâce à une subvention publique dédiée à la justice.
Jacob Zuma et Thales ont toujours nié les allégations. L’ancien président s’estime victime d’une « chasse aux sorcières ».
Prince Khalil
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