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À KHARTOUM, LA CENTRAFRIQUE SUR LA VOIE DE SORTIE DE CRISE

Des négociations menées sous l’égide de l’Union africaine ont démarré jeudi et se poursuivent dans la capitale soudanaise en vue de parvenir à un accord de paix qui pourrait fait sortir la Centrafrique de la crise qui la ronge depuis plusieurs années.

Dans ces heures, dans la capitale du Soudan, le sort de l’État voisin – la République Centrafricaine – est en cours de décision. Les politiciens et les guerriers, les diplomates et les représentants du clergé se sont réunis pour la deuxième fois afin de déterminer la voie de l’Afrique centrale vers la prospérité et le succès. La clé de la justice, de l’égalité et du bonheur est à Khartoum, et les Africains ne peuvent l’obtenir que par eux-mêmes, par le biais des négociations fructueuses.

Une solution africaine

La présence à Khartoum des principaux chefs des 14 groupes armés anti-balaka et ex-Séléka, tels que Nourredine Adam, du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) – qui sera représenté aux négociations par une délégation -, Armel Sayo du groupe Révolution et Justice (RJ), ou encore Sidiki Abass, des 3R, peut néanmoins laisser penser que ceux-ci ne souhaitent pas être les laissez-pour compte d’un processus crucial pour leur survie politique.

Même Ali Darass, le dirigeant de l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC), groupe armé impliqué jusqu’à mercredi soir dans des affrontements avec la Minusca et les Forces armées centrafricaines (FACA) à Bambari, et qui avait fait part de son refus de se rendre à Khartoum, serait arrivé dans la capitale soudanaise.

Ce n’est pas par hasard que ce soient les Africains qui résolvent maintenant leurs problèmes sur leurs propres terres. Le Soudan a également beaucoup de problèmes, mais, comme il convient aux Africains, Omar al-Bashir est venu à la rescousse des voisins fraternels et a fourni une plate-forme de négociation.

Seulement, à l’extérieur du pays, ils parviennent à se mettre d’accord sur l’avenir en faisant abstraction des problèmes du jour. Et le fait que les Africains sur la scène internationale résolvent maintenant leurs problèmes eux-mêmes est un autre résultat de ces négociations. Ce résultat n’est pas moins important que le sort de la république centrafricaine.

L’Occident mis à l’écart

Des observateurs à ce dialogue entre autres des parlementaires, des leaders politiques et de la société civile, des leaders de la jeunesse et des associations des victimes, des représentants de la plateforme des confessions religieuses et le Conseil national de la médiation pourront participer à certaines discussions et contribuer à l’enrichissement du débat et de l’accord à signer à la fin de ce processus. Ils seront aussi mis en contribution pour l’élaboration du plan de suivi de ce dialogue.

Le monde suit les négociations, mais n’interfère pas. Les dirigeants africains sont censés être indépendants et raisonnables. L’on attend désormais la décision concernant la paix dont la Centrafrique a tant besoin.

Ce n’est que si avant que la France et d’autres pays européens n’aient pas hésité à intervenir directement dans nos affaires, tuant des récalcitrants, maintenant ils font tout différemment. Cela est particulièrement évident dans l’exemple des négociations de Khartoum. Des discussions dans lesquelles ils occupent de moins en moins de place.

Ouvert le 24 janvier, ce dialogue se poursuivra durant plus d’une semaine dans la capitale soudanaise.

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