17 personnes, dont 14 enfants, ont péri dans un incendie, 20 boulevard Vincent-Auriol dans la nuit du 25 au 26 août 2005.
Boulevard Vincent-Auriol (XIIIe), le 26 août 2005 . Les pompiers ont tenté d’éteindre l’incendie qui s’était déclaré en pleine nuit dans cet immeuble et qui a fait un effroyable bilan : dix-sept morts dont quatorze enfants.
Un cercueil de 6 étages !
L’installation sur les murs de la cage d’escalier de contreplaqué, hautement inflammable et l’ignorance des normes élémentaires de sécurité, absence d’extincteurs et de consignes d’incendie ont transformé l’immeuble «en cercueil».
Des familles originaires de la Côte d’Ivoire et du Mali principalement, environ 130 personnes résidaient dans cet immeuble, en attente de relogement et installées « provisoirement » dans des conditions épouvantables, depuis une quinzaine d’années.
Vers minuit, le feu s’était déclaré sous la cage d’escalier en bois où étaient rangées les poussettes des familles. Il s’était ensuite propagé en moins de dix minutes jusqu’au sixième étage par les plaques de contreplaqué posées sur les murs de la cage d’escalier. Une mesure destinée à éviter que les enfants n’ingèrent pas de la peinture au plomb, facteur de saturnisme.
Aucune enquête sérieuse derrière
Seules des familles africaines résidaient dans l’immeuble. Or, la police a avoué que l’éventualité d’un incendie raciste ne lui avait même pas traversé l’esprit.
Les responsables de l’enquête ont très clairement démontré leur manque de volonté. Au cours de l’instruction, les familles avaient demandé que soit lancé un appel à témoins, puisque l’enquête s’enlisait. Le juge d’instruction a refusé au motif que les faits étaient trop anciens et qu’une enquête de voisinage avait déjà été effectuée. Lorsque le policier a été interrogé, il a avoué avoir refusé d’organiser cet appel car, selon lui, il y a traditionnellement 80% d’échecs. Les 20% de chances d’avoir une information pertinente ont donc été complètement négligées !
Après plusieurs années d’une instruction qui avait conclu à l’origine volontaire du feu, seules l’association Freha (une filiale d’Emmaüs qui gérait l’immeuble social) et une entreprise qui avait réalisé des travaux dans le bâtiment ont été jugées en 2011. Elles ont chacune été condamnées à 30 000€ d’amende.
NegroNews
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